Pour Laurent Fabius, l?armée française entamera son retrait du théatre malien à partir de mars "si tout se passe comme prévu". Le ministre des Affaires étrangères a fait cette annonce dans une interview au quotidien Metro de mercredi. Il a précisé que les opérations se poursuivront néanmoins dans le nord du pays "où il reste des foyers terroristes".
Pour le chef de la diplomatie française, il appartient aux Africains de continuer à assurer la sécurité au Mali. "Nous allons, progressivement, passer le relais à la Misma" a indiqué Laurent Fabius. Il s?agit d?une force militaire de 6.000 soldats africains qui n?a pas achevé son déploiement au Mali. Cette force est composée de militaires en provenance des pays de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ) et du Tchad.
La France s?est engagée dans le conflit le 11 janvier dernier après la prise de Konna par les rebelles islamistes. Cette défaite de l?armée régulière avait alors poussé le gouvernement légal à appeler la France à l?aide.
Refus d'un "décompte macabre"
Hier soir, le ministère de la Défense a annoncé que "plusieurs centaines" de combattants islamistes ont été tués lors de frappes aériennes ou de "combats directs" depuis le début de l?engagement de la France dans le conflit malien. Le ministère n?a pas voulu donner un bilan plus précis refusant à se livrer à un "décompte macabre". D?après Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, l?armée malienne détient "quelques prisionniers (?) pas beaucoup" dont quelques personnalités de haut rang.
Côté français, le ministre a indiqué que le bilan s?élevait à un mort, un pilote d?hélicoptère, et "deux ou trois blessés anecdotiques, sans gravité".