C'est le point positif de la chute de la consommation dûe à la hausse récente de la TVA. Le déficit commercial du Japon s'est réduit de 7,8% en avril sur un an, selon le ministère des Finances.
Ralentissement des importations
Le déséquilibre de la balance commerciale de la troisième puissance économique mondiale s'est "limité" à 808,9 milliards de yens (5,8 milliards d'euros). Le 1er avril, la taxe sur la consommation (équivalente à la TVA française) a augmenté au Japon, ce qui a pesé sur la demande intérieure et donc sur le besoin d'importer des produits de l'étranger.
"La demande intérieure était forte avant la hausse de cette taxe, elle s'est logiquement contractée après", a expliqué à l'AFP Masahiko Hashimoto, économiste à l'Institut de recherche Daiwa.
Les importations ont augmenté en conséquence moins vite que lors des mois précédents, ne grimpant que de 3,4% en valeur, tandis que les exportations montaient de 5,1%.
Réduction de la facture pétrolière
Autre fait notable: les achats de pétrole, qui constituent le principal poste de dépense du Japon vis-à-vis de l'étranger, ont diminué tant en volume (-15% sur un an) qu'en valeur (-11%).
La valeur des importations japonaises avait fortement augmenté ces derniers mois en rythme annuel à cause de la dépréciation du yen, qui a parfois dépassé les 20% sur un an face au dollar. Ce mouvement a mécaniquement renchéri le coût des produits importés facturés en devise étrangère, au premier rang desquels figure le pétrole et le gaz dont l'archipel a un besoin impérieux, particulièrement depuis l'arrêt de ses réacteurs nucléaires suite à l'accident de Fukushima.
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Du côté des exportations, les constructeurs d'automobiles ont tiré davantage de revenus de leurs ventes vers l'étranger, grâce à la dépréciation du yen. Les ventes de machines (secteurs de la métallurgie, de la construction), d'appareils de télécommunications et d'équipements électriques ont aussi rapporté davantage.
Contribution négative à la croissance
Facteur des devises aidant, "la valeur des importations va augmenter nettement moins vite, tandis que les exportations devraient profiter du rebond de l'activité mondiale tirée par les Etats-Unis", a souligné Masahiko Hashimoto qui s'attend à une réduction de l'ampleur du déficit à l'avenir.
Mais la "demande extérieure nette va probablement contribuer de manière négative à la croissance produit intérieur brut en 2014, en raison de la faiblesse des exportations et des importantes importations d'énergie", met en revanche en garde Kohei Iwahara, de Natixis.
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