Transports : des objectifs ambitieux mais peu de moyens

Le Livre blanc présenté par la Commission européenne propose d'éliminer les voitures à moteurs classiques des villes et de diminuer le transport routier sur les long trajets. Les moyens affichés laissent très dubitatifs les acteurs du secteur et les écologistes.
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Après de longues hésitations, la Commission européenne a finalement présenté une stratégie sur les transports d'ici 2050, lundi 28 mars. Le Livre blanc, dont l'essentiel avait déjà fait l'objet de fuites, conserve la part belle aux transports dans les années à venir.

 

Le commissaire européen aux Transports, Siim Kallas, estime que l'accroissement de la mobilité et la réduction des émissions de CO2 doivent avoir lieu de concert. "Nous pouvons et nous devons faire les deux. L'idée largement partagée selon laquelle il faudrait diminuer la mobilité pour lutter contre les émissions de CO2 est simplement fausse", a-t-il déclaré à la presse.

"La liberté de circulation est un droit fondamental pour les citoyens. Et c'est un élément crucial pour le développement de la compétitivité des entreprises européennes, restreindre la mobilité n'est pas une option", a-t-il ajouté.

Mais le texte propose des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique et d'évolution des carburants. L'UE estime en effet nécessaire de diminuer de 50% d'ici 2030 et de 60% d'ici 2050 les émissions de gaz à effet liées au transport.

Manque de concret

La volonté de la Commission de porter des objectifs ambitieux dans le domaine des transports propres semble satisfaire tous les acteurs du secteur. Mais ils sont globalement tous inquiets des propositions concrètes pour y parvenir. De leurs côtés, les défenseurs de l'environnement critiquent la vision "pro-transport" défendue par Bruxelles (lire la partie "Positions").

Le texte est structuré en trois parties : les déplacements urbains, interurbains et les trajets longue distance.
En ville, 75% des déplacements se font en voiture. La Commission propose donc de diviser par deux l'utilisation des véhicules à moteur classiques (essence, diesel et gaz) dans les agglomérations d'ici 2030 et de les supprimer à l'horizon 2050.

Les déplacements interurbains devront également évoluer. Selon le document, la moitié du transport routier de passagers et de fret de plus de 300km devra s'effectuer par les voies ferrées et navigables d'ici 2030.

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Commentaires 2
à écrit le 30/03/2011 à 13:05
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Si on mettait les villes à la campagne on aurait pas ce problème .

à écrit le 30/03/2011 à 9:16
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Les objectifs sont irréalisables. A moins que l'on trouve d'ici là une énergie non polluante, à forte productivité et peu chère. Les transports publics sont déjà plus que saturés dans de nombreuses villes européennes et ne peuvent pas prendre plus de...

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