Grèce : un vote pour des députés et pour une monnaie

Les Grecs votent ce dimanche pour élire leurs députés. Mais pas seulement : ils vont aussi choisir entre des partis qui acceptent les mesures de rigueur imposées et ceux qui les refusent et remettent par là en question le maintien de la Grèce dans la zone euro.
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La Grèce a gagné contre la Russie dans l?Euro de football, mais gagnera-t-elle contre l?euro ? Si les Grecs se rendent une nouvelle fois aux urnes ce dimanche pour élire leurs députés, c?est aussi pour leur maintien dans la zone euro qu?ils vont aller voter.
Le parti Nouvelle Démocratie (droite) se porte garante du maintien de la Grèce dans l'euro tout en demandant des modifications au mémorandum signé entre Athènes et ses créanciers, tandis que Syriza (gauche radicale) demande une renégociation du pacte de rigueur, après avoir appelé pendant des semaines à son abandon pur et simple. Et selon les derniers sondages officiels parus il y a quinze jours, les deux partis sont au coude à coude.
Jeudi, la Bourse a clairement anticipé une victoire de droite en gagnant 10% en une seule séance. Les marchés ne sont pas les seuls à avoir mis la Grèce sous pression ces dernières semaines. Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a pour sa part appelé les Grecs à "être conscients" de "l'effet dévastateur" qu'aurait une sortie de leur pays de l'euro et de l'Union Européenne.
La chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle jugé ce samedi "important" que les Grecs élisent une majorité respectant les engagements du pays en matière d'austérité. Le journal allemand Bild a même publié une lettre ouverte adressée aux Grecs, affirmant que leurs distributeurs de billets ne sont alimentés en euros que parce que "nous les avons mis-là". Avant d?ajouter que : "Si les partis qui veulent en finir avec l'austérité et les réformes remportent l'élection et changent les termes de chaque contrat, nous cesserons de payer".
De son côté, le Financial Times allemand publie un édito contre le parti Syriza : "Résistez à la démagogie d'Alexis Tsipras et de son Syriza. Ne faites pas confiance aux promesses selon lesquelles on peut mettre fin aux accords tout simplement, sans conséquences", peut-on y lire.
La Commission européenne soutient que la Grèce doit engager des réformes structurelles pour assainir sa situation économique, des réformes dont Syriza ne veut pas.
Entre mai 2010 et décembre 2011, la Grèce a reçu 73 milliards d'euros pour pouvoir honorer ses engagements et assurer le fonctionnement de l'État et de son administration (lire La Tribune Hebdo du 14 juin). 52,9 milliards d'euros ont été fournis par les États membres de l'Union européenne (dont 15,2 milliards d'euros pour l'Allemagne et 11,4 milliards d'euros pour la France) et 19,9 milliards par le FMI. Il est prévu de verser 130 milliards d'euros supplémentaires dans le cadre de la deuxième aide sur la période 2012-2014 par l'intermédiaire du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
 

Retrouvez notre dossier spécial sur la Grèce.

Commentaires 3
à écrit le 17/06/2012 à 11:09
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De toute façon la france et son gouvernement umps ne veule pas que la gréce sorte de l'europe,alors ils continuront à leur donner de l'argent et à nous appauvrir de plus en plus à nous les pauvres ouvriers,si la gréce sort ce l'europe les autres pa...

à écrit le 17/06/2012 à 10:40
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Tout cela est de la foutaise. La Grèce doit quitter UE et ?. Sinon ce ne sera que du replâtrage comme depuis au moins 2 ans.

le 17/06/2012 à 11:23
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on ne peut continuer on veut vivre en france en paix

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