Roumanie : les associations victimes de l'incompétence de leur gouvernement

Des centaines d'associations et organisations non gouvernementales (ONG) sont sur le point de mettre la clé sous la porte après avoir contracté des fonds européens. Bruxelles a en effet décidé de geler ses versements et demande plus de transparence à Bucarest.
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Depuis sa création en 1993, la fondation Estuar se trouve pour la première fois au bord de la faillite. Deux de ses projets financés par des fonds européens et visant l'intégration des malades mentaux sur le marché du travail pourraient bien lui être fatales. « Depuis le mois d'avril, nous ne recevons plus un sous, lance Amedeea Enache, la présidente d'Estuar. Les 80 personnes qui travaillent sur ces deux projets ne reçoivent plus de salaire depuis août ! » Des centaines d'associations et ONG impliquées dans des projets financés par les fonds du programme européen pour le développement des ressources humaines (POSDRU) se trouvent aujourd'hui dans la même situation. En temps normal, ces fonds sont versés par l'intermédiaire du gouvernement roumain sur la base de remboursements trimestriels. Mais Bruxelles a relevé plusieurs irrégularités liées à l'évaluation et à l'éligibilité des projets approuvés par Bucarest et a décidé d'interrompre les paiements en mai.

Des fonds européens synonymes de calvaire

« Le gouvernement s'était pourtant engagé à soutenir financièrement ces projets quoi qu'il arrive, explique Flavia Preda, responsable d'une coalition d'ONG au sein du Centre de ressources pour la participation publique. Ces fonds européens représentaient une chance inouïe pour le développement de la société civile roumaine mais ils se sont transformés en calvaire. » Au total, Bruxelles à mis à disposition de Bucarest 20 milliards d'euros sur la période 2007/2013, dont 3,5 milliards d'euros pour le programme POSDRU.

Bruxelles se décidera en novembre

Un groupe d'experts européens est attendu à Bucarest à la mi-novembre pour voir si les progrès des autorités roumaines sont suffisants pour une reprise des paiements. En attendant, le gouvernement a débloqué fin septembre 110 millions d'euros pour le paiement de 1 400 demandes de remboursement. Mais des milliers d'autres sont toujours en attente.


 

Commentaire 1
à écrit le 01/11/2012 à 16:35
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c'est comme les 1200 agences françaises qui nous coutent 50 milliards par an , et dont personne n'a le courage de leur couper le robinet

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