L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing estime, dans un entretien publié jeudi par Les Échos, que la Grèce devrait "sortir de l'euro" car elle "ne peut régler ses problèmes que si elle retrouve une monnaie dévaluable". Il détaille son point de vue :
"La question fondamentale est de savoir si l'économie grecque peut repartir et prospérer avec une monnaie aussi forte que l'euro. La réponse est clairement négative. Mais au lieu de se concentrer sur ce sujet de fond et d'y répondre, les Européens se focalisent sur la dette grecque."
Une sortie pour préparer un "éventuel retour"
Pour autant, assure VGE, "la Grèce a toute sa place dans l'Union européenne".
"En quittant l'usage de l'euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le Royaume-Uni, la Suède, la République tchèque, etc., qui ne l'ont pas adopté. Mieux: cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard. Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l'intérêt mutuel de chacun."
L'erreur de 2001
"L'entrée de la Grèce dans l'euro en 2001 fut une erreur évidente. J'étais contre à l'époque et je l'ai dit. Les Allemands étaient contre, eux aussi. Ils l'ont acceptée parce que d'autres, notamment la France, ont insisté en ce sens", déplore l'ancien président.
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