Ubi Soft négocie le rachat de l'américain Red Storm

Ubi Soft poursuit son envol boursier. Vendredi en fin d'après-midi, le titre gagnait 7,32% à 55 euros dans des volumes conséquents (200.000 actions échangées). Bien orienté depuis plus d'un mois, l'éditeur de jeux vidéos a vu sa valorisation s'envoler de plus de 60% par rapport à ses plus bas de l'année.Ubi Soft a annoncé qu'il poursuivait des négociations "avancées" pour l'acquisition du groupe américain Red Storm Entertainment. Red Storm, fondé en 1997 par l'écrivain à succès Tom Clancy, compte parmi ses titres phares des adaptations de ses livres, telles que Rainbow 6, Octobre rouge et Rogue Spear. Installée en Caroline du nord, la société, qui n'est pas cotée, dégage un chiffre d'affaires d'environ 50 millions de dollars (55 millions d'euros). Outre cette explication ponctuelle du rebond du titre, les investisseurs sont d'une manière générale revenus se positionner sur le secteur des jeux vidéos, qui avait fait auparavant l'objet de dégagements violents. Les éditeurs ont en effet dû faire face à une détérioration rapide de leur croissance organique lors des derniers mois, ce qui s'est traduit par un effondrement des valorisations boursières. Le passage à une nouvelle génération de consoles, avec la commercialisation prochaine de la Playstation 2 de Sony et de la X-Box de Microsoft, a en effet incité les joueurs à différer leurs achats de jeux. La conjoncture devrait toutefois se clarifier avec la sortie de la PS2, aux Etats-Unis, le 26 octobre prochain.Dans ce contexte difficile, Ubi Soft fait figure de bon élève. La société a confirmé, à la fin du mois de juillet, qu'elle tablait sur une progression de son chiffre d'affaires et de ses résultats de 25% au titre de l'exercice 2000/2001, malgré un premier trimestre relativement décevant. De mars à juin 2000, le groupe a vu ses ventes progresser de 31,7% à 23 millions d'euros.Les analystes sont également confiants dans la stratégie de croissance externe d'Ubi Soft, qui garantit la progression rapide du chiffre d'affaires de la société au cours des prochaines années. Le secteur des jeux vidéos ne fait pas, pour autant, figure de panacée dans les milieux financiers. Certains experts exhortent les investisseurs à la prudence. Pour Jean-Pierre Miguet, du CIC-EIFB, la reprise des ventes ne devrait pas intervenir avant le 1er trimestre 2001. Nathalie Balourdet, de Close Brothers, n'attend quant à elle pas d'engouement durable des investisseurs avant le milieu de l'année prochaine, quand seront publiées les premières statistiques relatives aux ventes de consoles Playstation 2.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.