Clôture : le CAC 40 termine en hausse de 0,12%

La Bourse de Paris a mis fin in extremis mardi à deux séances consécutives de baisse. Le CAC 40 a conclu en hausse de 0,12% à 6.529,95 points dans le sillage de Wall Street, après avoir évolué entre 6.468,34 et 6.535,39 points en séance. Le volume de transactions a porté sur 4,3 milliards d'euro sur le règlement mensuel. Ailleurs, en Europe, les principales places ont connu des fortunes diverses. L'Euro Stoxx 50 cède 0,33% à 5.112,36 points, Amsterdam 0,26% à 666,94 points... Les cours du brut, qui ont inscrit hier des niveaux records jamais atteints depuis la guerre du Golfe, se stabilisent. A l'ouverture, le brent s'échangeait à 34,38 dollars à Londres, contre 34,46 dollars lundi à la fermeture. Parallèlement, la monnaie européenne a regagné quelques fractions, alors que les responsables multiplient les déclarations en faveur d'une intervention concertée des autorités monétaires. A 17h00, l'euro valait 0,8536 dollar à Londres, après avoir inscrit durant la nuit à Tokyo un nouveau plancher historique, à 0,8480 dollar. Mercredi, les opérateurs prendront connaissance de l'enquête Ifo en Allemagne pour août. Aux Etats-Unis, Wall Street renouait avec la hausse mardi matin à la faveur d'une chasse aux bonnes affaires. Le DJIA regagnait 0,20% (+21,83 points) à 10.830,35 points quelques minutes après l'ouverture. Les autres indices boursiers lui emboîtaient le pas : le Nasdaq, qui avait chuté la veille de 2,83%, s'avançait de 1,13% (+42,05 points) à 3.768,57 points. Et, le Standard and Poor's 500 de 0,41% à 1.450,42 points.Les inquiétudes sur les performances des sociétés américaines restent toutefois au centre des préoccupations en raison du maintien du cours du pétrole à un niveau élevé et de la défiance à l'égard de l'euro. Côté emprunts d'Etat, le rendement moyen des obligations du Trésor à 10 ans refluait en début de séance à 5,867% pour 5,871% lundi soir, et celui de la ligne à 30 ans à 5,93% contre 5,956%. LES VALEURS DU JOUR A PARIS - Cours vers 17h30 en euros La bonne orientation du Nasdaq permet à certaines valeurs technologiques parisiennes de se redresser ; en repli dans la matinée, FRANCE TELECOM s'est orienté en territoire positif et gagne 1.54%, tandis qu'ALCATEL cède 1.72%. Parmi les titres défensifs, L'OREAL prend 3.91%, AVENTIS 3.58%, SANOFI-SYNTHELABO 2.69% et LVMH 2.08%. Le recul de STUDIOCANAL (-4.77% à 13.57) tient plus à un courant vendeur sur les valeurs des médias que d'une déception sur ses résultats qui sont conformes aux attentes. La société de production et de distribution de films, qui a annoncé un résultat d'exploitation semestriel en hausse de 17%, prévoit une croissance de ses résultats 2000 comparable à celle du 1er semestre. Le président de VIVENDI (-1.93% à 88.95) a déclaré que la baisse de l'euro pourrait renchérir de 10% le rachat de Seagram. VIVENDI ENVIRONNEMENT (+5.52% à 42.26) profite de la signature d'un contrat de 900 M d'euros avec Novartis, sur l'externalisation par le géant suisse de ses services propreté et énergie. La Commission européenne donne son feu vert au projet d'ALSTOM (-4.84% à 25.93) de prendre une participation majoritaire dans Fiat Ferroviaria. Par cette opération, le français disposera d'une technologie pendulaire maison et fera son incursion sur le marché ferroviaire italien. VALEO chute de 12.09% à 48.79 après avoir touché un plus bas de l'année à 48 euros. Le titre a été réservé à la baisse dès l'ouverture après avoir annoncé hier soir qu'il ne pourrait pas tenir son objectif de 7% de marge opérationnelle sur l'année. Goldman Sachs, SG Securities et Wargny déclassent le titre, tandis que MSDW et Exane abaissent leurs prévisions. Ses concurrents SOMMERT-ALLIBERT et PLASTIC OMNIUM reculent respectivement de 7.53 de 3.48%. MICHELIN (-3.66% à 31.60) a touché un plus bas de l'année à 30.10 euros après l'annonce d'une baisse de ses bénéfices semestriels supérieure aux attentes. "Il n'y a aucune visibilité sur les comptes de Michelin. Pour le second semestre, je vois une marge opérationnelle d'environ 8% seulement et ce sera du même acabit en 2001 en raison d'une conjoncture qui devrait rester dégradée", a estimé Patrice Solaro, de Julius Baer France. Aurel Leven dégrade le titre à accumuler. CARBONE-LORRAINE (+2.23% à 49.89) prévoit de dépasser dès cette année son objectif de croissance de BNPA de 15 à 20% entre 2000 et 2002. Son président a souligné que le groupe était redevenu "actif" en termes de croissance externe et pourrait rechercher des opportunités d'acquisition dans les mois qui viennent, dans le domaine de la protection électrique et des applications à hautes températures du graphite. PECHINEY (-3.84% à 47.60) est affecté par le profit warning émis hier par l'Américain Alcoa. Ce dernier a imputé son avertissement à l'augmentation de la facture énergétique et à un ralentissement du marché américain. Un spécialiste de la valeur reste positif sur le titre Pechiney qui devrait profiter de la reprise des cours de l'aluminium. SIDEL (-7.48% à 66.15) a été réservé à la baisse après la publication de résultats semestriels jugés décevants. "Le court terme est très décevant ; on ne nous laisse pas entrevoir d'amélioration au 2ème semestre, ce qui veut dire que 2000 sera au mieux stable ou en légère baisse", pense une analyste. SCHNEIDER recule de 5.43% à 74.90 tandis que le profit warning de l'Américain Rockwell ajoute une pression supplémentaire sur un secteur déjà affecté par le récent avertissement du Britannique Invensys et par les résultats décevants de LEGRAND (-4.36%). Francine Lenoir, de SG Securities, souligne néanmoins que Schneider ne réalise que 5% de son chiffre d'affaires dans le secteur de l'automation aux Etats-Unis. COLAS (+1.53% à 59.90 ) a dégagé un bénéfice net semestriel de 16 M d'euros contre une perte de 16 M un an plus tôt. A fin août, le carnet de commandes s'élevait à 3 Mds, soit une progression de 23%. BOUYGUES (+4.54% à 66.80) publiera après la clôture ses résultats semestriels. CIC EIFB, s'appuyant sur la bonne conjoncture dans la route et le BTP, les performances de TF1 et le retour progressif à l'équilibre de sa filiale télécom, prévoit d'excellents chiffres. IMERYS (-3.86% à 124.50) subit une série de dégradations de la part de sociétés de Bourse après l'annonce de perspectives en demi-teinte pour le 2ème semestre : CAI Cheuvreux passe à sous-performance et explique que "la croissance des résultats ne sera pas à la hauteur de ce qui était attendu". Natexis, qui passe à alléger et abaisse ses prévisions de BPA 2000 et 2001, invoque un manque de visibilité. Selon le Guardian, Granada Compass mènerait des discussions avancées sur la vente de la majeure partie de son activité hôtelière à son concurrent ACCOR (-6.01% à 43.98), pour $4,2 Mds. "Le prix invoqué n'est pas forcément élevé mais ce serait une énorme opération pour Accor qui ne pourrait que se traduire par une augmentation de l'endettement et par une dilution avec l'émission d'actions nouvelles alors que le secteur hôtelier est en haut de cycle", confie à Reuters un intervenant.
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