Etats-Unis : Le ralentissement de l’activité se confirme

L'appétit de consommation des ménages américains semble s'être apaisé depuis le début du deuxième trimestre 2000. Les ventes de détail ont en effet baissé de 0,3% en mai, alors que les analystes tablaient, dans leur consensus, sur une progression de 0,1% de cet indicateur. Le chiffre d'avril a également été révisé en baisse, affichant dorénavant un recul de 0,6 % contre - 0,2 % dans la précédente estimation. Hors automobiles, les ventes de détail sont restées inchangées en mai alors que les économistes les attendaient en hausse de 0,3%. Les ventes de biens durables connaissent enfin un nouveau recul : elles s'établissent à 110,1 milliards de dollars, en baisse de 2,1 % par rapport au mois de mars. Ces statistiques sont relativement inattendues en raison de la progression de l'indice de confiance des consommateurs au mois de mai. Calculé par la Conference Board, cet indice s'était établi à 144,4, en hausse de 4,9 % par rapport au mois précédent. Les velléités de consommation des ménages souffrent peut-être de la dégradation des perspectives du marché de l'emploi américain : 67.000 emplois ont en effet été détruits dans le secteur privé en mai. Les chiffres des ventes de détail en mai renforcent en tout cas l'hypothèse d'un atterrissage en douceur de la croissance américaine. Les signes de ralentissement pourraient inciter la Réserve fédérale américaine à passer son tour à l'issue de sa réunion des 27 et 28 juin prochain. Au mois de mai, la Fed avait décidé de relever ses taux de 50 points de base, portant le rendement des Fonds fédéraux à 6,50 %.Malgré l'apaisement des craintes de hausse des taux d'intérêt, les marchés actions américains ont ouvert en baisse mardi. Vers 16 h., le Dow Jones abandonnait 0,59 % à 10.503 points, et s'engageait dans sa quatrième séance consécutive de repli. Le Nasdaq reculait quant à lui de 1,20 % à 3.722 points. Des inquiétudes se font jour aux Etats-Unis sur les performances des sociétés de production ou de distribution de produits de grande consommation. Plusieurs groupes, comme McDonald's ou Procter & Gamble, ont déjà annoncé que le ralentissement de la demande se traduirait par une moindre croissance de leur chiffre d'affaires, voire par une baisse de leurs bénéfices.
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