Valérie Plagnol (HSBC-CCF) : "le risque, c'est que cette hausse ne soit pas la dernière"

Quel est votre sentiment sur le relèvement des taux de la BCE?C'est une surprise. La Banque centrale européenne tient un discours relativement dur, à un moment où tous les indicateurs récents montrent un ralentissement de l'activité en Europe. Dans ce contexte, le discours de la BCE sur l'inflation met les marchés mal à l'aise. Si bien que la question, maintenant, est de savoir s'il n'y aura pas encore une hausse des taux de 25 points de base d'ici la fin de l'année. Car on ne peut déduire des propos de M. Duisenberg que l'on a eu aujourd'hui la dernière hausse des taux.Trouvez-vous convaincantes les explications de la Banque centrale?On a été pris à contre-pied. Par rapport au scénario actuel de ralentissement de l'activité en Europe, en rajouter sur les taux ne semblait pas nécessaire. Car les risques sur les prix sont en fait limités. La hausse du pétrole, en particulier, est largement derrière nous. L'objectif devrait plutôt être de soutenir la croissance pour rattraper le niveau d'activité aux Etats-Unis, voire s'y substituer en cas de ralentissement aux USA.L'initiative de la BCE pourrait-elle donc être mal interprétée?C'est le risque qu'elle prend. Si les marchés ont l'impression que l'on entre dans le pire scénario possible, avec une reprise de l'inflation et un tassement de l'activité économique, alors ils ne reviendront pas sur l'euro!
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