Le pétrole ne réagit pas après les décisions de l'OPEP

En décidant de réduire leur production de pétrole d'un million de barils par jour, les pays membres de l'Opep ne semblent guère avoir désarçonné les marchés. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison la plus rapprochée en mai, référence sur l'International Petroleum Exchange (IPE), se négociait en milieu d'après-midi à 25 dollars. Vendredi soir, avant l'annonce de l'ampleur de la réduction décidée par l'Opep, le baril valait 25,05 dollars.Malgré les pressions occidentales, l'Opep a donc choisi la voie de la fermeté pour échapper à une chute des prix du brut lorsque la demande faiblira à la fin de l'hiver dans l'hémisphère nord. Ce recul pourrait d'ailleurs être amplifié par le ralentissement de la croissance. Selon de nombreux analystes, cette démarche de l'Opep devrait se traduire tout d'abord par une hausse des prix du brut. Les cours devraient ensuite se stabiliser autour de 25 dollars, c'est d'ailleurs l'objectif de prix que se sont fixés les pays membres de l'organisation. La décision de l'Opep de fermer un peu plus ses vannes - une première réduction de la production de 1,5 million de barils par jour était entrée en vigueur en février - contrarie nettement les pays consommateurs. Ces derniers craignent que l'augmentation des prix du pétrole soit un handicap supplémentaire pour une économie mondiale qui doit déjà faire face au ralentissement américain. Ainsi la Commission européenne a mis en garde le cartel, estimant que cette réduction intervenait au mauvais moment. L'Opep a décidé de tenir une conférence extraordinaire les 5 et 6 juin à Vienne pour ajuster son tir.latribune.f
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