Wall Street déprime

Le Nasdaq, qui fêtait jeudi son 30e anniversaire, recule de 45,76 points (-1,75%) à 2.562,06 points et le DJIA de 66,17 points (-0,60%) à 10.880,55 points. Le Standard and Poor's 500 clôture en repli de 8,36 points (-0,62%) à 1.332,53 points. Après un départ enthousiaste qui l'a porté jusqu'à 2.651,84 points (+1,68%), le Nasdaq a vu ses gains s'évaporer, dans le sillage de Cisco. Les investisseurs, qui semblaient avoir digéré les résultats moins bons que prévus annoncés la veille par l'équipementier de réseaux, ont renoué avec leurs inquiétudes à la mi-journée, Cisco clôturant en baisse de 3,42% à 30 dollars, après une baisse de 13% mercredi. Cisco restait la valeur la plus échangée avec 101,1 millions de titres traités.Le titre Microsoft (-3,77% à 62-1/4), sur lequel Merrill Lynch a abaissé sa recommandation, a également eu une influence négative sur l'évolution des valeurs technologiques. Un des analystes les plus inflents de Wall Street, Henry Blodget de Merrill Lynch, a abaissé la recommandation de Microsoft d'"acheter" à "conserver", estimant l'éditeur de logiciels trop dépendant du PC pour maintenir son rythme de croissance des bénéfices. Intel a clôturé en baisse de 0,89% à 34-5/8 dollars, en dépit d'un départ en fanfare (+3%), les marchés saluant la signature de son contrat de 2 milliards de dollars avec Siemens. Il a entraîné avec lui l'ensemble des fabricants de semi-conducteurs, le Philadelphia Semiconductor Index, représentatif du secteur, marquant un recul de 1,26%. Après avoir annoncé un bénéfice par action conforme aux attentes, le groupe télécom WorldCom a en revanche avancé de 0,93% à 20-5/16 dollars. En dépit des bonnes performances des pétrolières et de la forte hausse de Electronic Data Systems (+9,86% à 62,51 dollars) dont le bénéfice par action a dépassé les attentes, le DJIA n'est pas parvenu à conserver sa fragile progression de la matinée, plombé par les pertes des aériennes, des bancaires, des fabricants d'ordinateurs et surtout de la grande distribution. Malgré des ventes dans l'ensemble meilleures en janvier 2000 qu'au même mois de l'année précédente, la grande distribution a fortement pesé sur la tendance, tirée vers le bas par le distributeur de prêt-à-porter Gap. Ce dernier, outre des ventes de détail en baisse de 12% en janvier, a annoncé que son bénéfice par action au 4e trimestre devrait atteindre 30 à 31 cents, contre 33 cents attendus par les analystes. Gap s'est effondré de 9,98% à 26,61 dollars, Walmart de 4,32% à 52,30 dollars et Sears Roebuck de 3,22% à 37,60 dollars. Le cabinet d'audit et de conseil KPMG Consulting a levé 2,035 milliards de dollars à l'occasion de son introduction sur le Nasdaq, en vendant 112,5 millions d'actions. Le titre a clôturé à 23-31/64 dollars, soit 30,47% de mieux que son prix d'émission de 18 dollars. Le groupe d'assurances et de services financiers American International Group a perdu 1,38% à 85,70 dollars, après avoir annoncé un bénéfice par action de 65 cents en ligne avec les prévisions des analystes. Le marché obligataireL'obligation du Trésor à 30 ans s'est légèrement détendue par rapport à son niveau de la matinée, après l'adjudication par le Trésor américain de 10 milliards de dollars sur cette ligne, à un taux relativement bas. Le rendement de l'obligation du Trésor à 10 ans reculait à 5,133% contre 5,189% mercredi, et celui de la ligne à 30 ans s'établissait à 5,556% contre 5,522%.
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