La Bourse de Paris met fin à trois séances de rebond

La Bourse de Paris signe une perte de 1,63% à 5 150,43 points mercredi à la clôture, dans un marché affecté par des avertissements sur les résultats de grands groupes américains. Après avoir gagné 8,5% en trois séances, le CAC 40 a rapidement glissé en territoire négatif mercredi en début de matinée. Devant la mauvaise orientation des marchés américains, l'indice parisien a creusé ses pertes pour terminer la journée proche de ses plus bas. Malgré le rebond d'Integra, l'indice du Nouveau Marché, qui s'est maintenu en terrain positif pendant une bonne partie de la séance, perd 0,83% à 1 747,66 points à la clôture.Après les fortes hausses des séances précédentes, les investisseurs préfèrent encaisser leurs plus-values à la veille de la décision de la BCE sur les taux. Le compartiment des TMT corrige, Alcatel en tête. "Je ne vois pas de point d'inflexion qui pourrait faire rebondir le marché. On a assisté ces derniers jour à un rebond technique, mais la correction n'est pas finie", déclare un trader cité par Reuters. En outre, l'espoir d'une baisse des taux de la BCE cette semaine ou dans les semaines qui viennent, ne suffit pas à soutenir la cote. Certains intervenants pensent cependant que cet accès de faiblesse ne remet pas en cause le regain d'optimisme sur les marchés déclenché par un indice de confiance des consommateurs américains pour le mois de mars nettement meilleur que prévu. Selon des analystes graphiques, le Cac se heurterait à une résistance à 5 400 points et rencontrerait un support à 5000.Les autres places européennes sont également à la baisse, l'Euro Stoxx 50 perdant 1,75% vers 17h30. Le FTSE 100 de Londres finit la séance sur un repli de 1,99%, alors que le Dax de Francfort recule de 2,07%. "Le profit warning de Nortel tape sur un certain nombre de valeurs alors que le marché aurait pu continuer à être porté par le bon indice de confiance des consommateurs américains.", déclare Jean-François Virolle, de Global Equities. Outre-Atlantique, les actions sont très mal orientées, dans un marché de nouveau affecté par les annonces pessimistes de Nortel, Palm et Walt Disney, toutes les trois victimes de l'essoufflement de l'économie américaine. A 17h30, le Nasdaq Composite perd 2,85%, le Dow Jones 1,86% et le Standard & Poor's 500 1,93%. Le rebond suscité la veille par la publication d'un indice de confiance des consommateurs américains bien meilleur que prévu s'apparente déjà à de l'histoire ancienne, après la pluie de mauvaises nouvelles émanant de grands groupes. LES VALEURS DU JOUR A PARISParticulièrement recherchées ces trois dernières séances, les TMT essuient de lourdes prises de bénéfices dans le sillage du Nasdaq. Le nouveau "profit warning" émis par le numéro un mondial des équipements télécoms Nortel, associé aux sombres perspectives de Palm Inc (ordinateurs de poche), affecte l'ensemble du compartiment, les télécoms en tête. Après trois séances consécutive de hausse, France Télécom cède 2,64% à 66,40 euros. Hier, le titre a gagné 5,74% à 68,2 euros, portant sa progression à 20% depuis vendredi, effaçant une partie des ses pertes accumulées depuis le début de l'année. La filiale de l'opérateur historique, Orange, progresse en revanche de 2,11% à 9,70 euros, poursuivant son rebond initié la veille. L'équipementier télécoms, Alcatel dévisse en clôture de 7,17% à 39,75 euros. Ses concurrents, le suédois Ericsson et le finlandais Nokia perdent pour leur part 7,45% à 6,71 euros et 5,88% à 28,79 euros. Les sociétés de services informatiques paient un lourd tribut à la baisse, alors que la Deutsche Bank a abaissé ses estimations de bénéfice par action sur quelques fleurons du secteur comme Cap Gemini et Atos. Ces derniers perdent respectivement 4,58% à 137,40 euros et 5,88% à 80 euros. Quelques valeurs parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu, à l'exemple de GFI Informatique (+3,09% à 26,70 euros). Le groupe a publié, au titre de son exercice 2000, un résultat net en hausse de 40% à 23,8 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 512,4 millions d'euros (+37%). La société de services informatiques annonce qu'une croissance organique à deux chiffres est assurée et permet de confirmer le dépassement de ses objectifs sur la période 2000/2002. Toujours parmi les SSII, Cegid s'avance de 5,01% à 82,05 euros, en dépit d'une perte nette de 3,8 millions d'euros en 2000 contre un bénéfice de 10,7 millions d'euros en 1999. Les médias évoluent de manière disparate. Si Canal+ (+4,28% à 3,90 euros) et TF1 (+4,43% à 41,25 euros) progressent, NRJ (-8,90% à 399 euros) et Europe 1 (-4,97% à 324,90 euros) ont vu leurs titres plonger. Toujours sur le même segment, Vivendi Universal est quasi-stable à 68,45 euros (+0,66%), alors qu'un rapport d'un analyste du Crédit Lyonnais a affirmé que le groupe négociait l'échange de ses quelque 20% de BSKyB avec une participation équivalente de l'américain Liberty Media dans USA Networks. Les prises de bénéfices touchent indifféremment les valeurs dites traditionnelles, à l'exception notable de Bouygues (+2,24% à 38,85 euros). Le groupe de construction et de communication a presque décuplé son bénéfice net en 2000 à 421 millions d'euros contre 45 millions d'euros en 1999. Ainsi, Lafarge abandonne 3,22% à 99,30 euros et Usinor 2,52% à 13,55 euros. KBC Securities a abaissé sa recommandation sur le sidérurgiste "d'achat" à "accumuler", tout en révisant en forte baisse ses estimations de résultats pour 2001 et 2002.
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