"Les foncières bénéficient d’un potentiel d’appréciation de 10% cette année"

"La Tribune" - Le recul des transactions dans l'immobilier de logement observé l'an dernier va-t-il provoquer une baisse des prix ?Daniel Tondu - Il est vrai que la baisse du volume des transactions réalisées en 2000 dans le logement induit une certaine pression à la baisse sur les prix qui ont déjà beaucoup progressé au cours des quatre dernières années. Pourtant, je prévois un arrêt de la hausse du prix des logements plutôt qu'une baisse. En effet, avec un volume total de 40.000 logements négociés l'an dernier à Paris, nous sommes encore bien loin du pic des 50.000 atteint au début des années 1990.Le ralentissement économique aura-t-il un impact négatif sur l'immobilier de bureau ?Non je ne crois pas. Dans l'immobilier de bureau, la progression des loyers dépend du rythme des créations d'emplois. Or même si celles-ci devraient se tasser dans les prochains mois, il faudrait vraiment que la croissance française passe en-dessous de 1,7% cette année pour que l'économie détruise des emplois et que les loyers baissent. Et quand bien même ce serait le cas, le différentiel entre le prix des loyers pratiqué par le marché et le prix des loyers des actifs au portefeuille des foncières est tel que ces dernières bénéficient d'un potentiel de revalorisation de leurs loyers particulièrement important. Un exemple : à Paris, les loyers des bureaux des quartiers d'affaires ont atteint 5.000 francs du mètre carré l'an dernier, les foncières pratiquant pour leur part des loyers de l'ordre de 2.500 francs...Quel est le potentiel d'appréciation des valeurs foncières en Bourse ?Pour les raisons que je viens d'évoquer, les foncières qui détiennent des actifs dans l'immobilier de bureau comme d'ailleurs dans les centres commerciaux, dont la progression des loyers est directement liée à leur chiffre d'affaires et à la bonne tenue de la consommation française, bénéficient d'une excellente visibilité. Dans ces conditions, nous considérons que ces valeurs s'apprécieront de l'ordre de 10% cette année, comme au cours des deux prochaines années. Pour des sociétés comme Unibail ou Klépierre qui ont investi dans des centre-commerciaux particulièrement dynamiques comme celui de la Défense à Paris ou de La Part Dieu à Lyon, cette hausse devrait même atteindre 15%.Propos recueillis par Hélène Mazier.
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