Wall Street sombre dans la déprime

Les indicesLe DJIA, principal indicateur de Wall Street, est tombé sous les 10.000 points pour la première fois depuis octobre 2000 et a connu la plus mauvaise semaine de son histoire en termes des points perdus (821 pts), avec un recul de 7,7% à 9.823,41 points. L'indice composite de la bourse électronique Nasdaq a pour sa part abandonné 7,8% sur la semaine à 1.890,91 points, retrouvant ainsi son plus bas niveau depuis le 17 novembre 1998. Par rapport à son record de 5.048,62 points affiché le 10 mars 2000, cet indice a désormais perdu près de 63%. Le Standard and Poor's 500 est entré officiellement dans une phase de correction, un "bear market", avec une perte de 6,7% sur la semaine à 1.1150,53 points et de 25% par rapport à son record de 1.527,46 points affiché le 24 mars 2000. La tendanceUne nouvelle secousse est également venue d'Europe et du Japon, où l'indice Nikkei 225 a dégringolé mercredi sous les 12.000 points pour la première fois depuis seize ans en raison de craintes sur la viabilité du système bancaire du pays. L'expiration trimestrielle vendredi d'options sur des indices et des actions a aussi contribué à la nervosité des investisseurs, qui attendent maintenant une baisse significative des taux d'intérêt de la Banque centrale américaine mardi à l'occasion de la réunion du comité monétaire de la Fed. Tout le monde est désormais convaincu que la Banque centrale américaine va abaisser son taux principal d'au moins 50 points de base mardi. Une telle mesure permettrait de réduire le coût du crédit pour les entreprises et les ménages et relancer les dépenses d'investissement comme de consommation, les deux piliers de la croissance. Seul bémol à cet enthousiasme, les marchés ont tellement anticipé une telle baisse des taux que celle-ci est déjà intégrée dans le niveau actuel des cours. "Dans ce contexte, une baisse de 50 points seulement décevra les marchés. Il faudra alors attendre de meilleures nouvelles sur le fronts des résultats d'entreprises" pour que la bourse reparte, estime Lynn Reaser, économiste du groupe Banc of America Capital Management. Les valeursLes opérateurs n'ont pas pardonné Cisco Systems, le numéro un mondial des équipements de réseau, qui a annoncé le 9 mars, juste avant la clôture du marché, qu'il allait supprimer 17% de ses emplois pour faire face à une détérioration plus importante que prévu de ses ventes. L'action a été échangée frénétiquement dans un marché de 175 millions de transactions, un niveau record, lundi et a lâché 8,79% sur la séance pour tomber au niveau plancher de 18-13/16 dollars, après avoir déjà abandonné 9,59% le 9 mars. Le titre a clôturé la semaine à 19-15/16 dollars limitant son recul sur la semaine à 3,33%. Les équipementiers de réseau ont reculé dans le sillage de Cisco Systems, Lucent Technologies a chuté de 19,04%, Ciena de 18,91% et JDS Uniphase de 13,70%. Les fabricants d'ordinateurs ont fini irrégulièrement. Compaq a gagné 2,70% et Dell Computer 1,34%, mais IBM a perdu 9,26% et Hewlett Packard 7,11%. La distribution et les pharmaceutiques ont reculé, Coca-Cola a perdu 5,53%, McDonalds 8,46% et Merck 5,60%. Le marché obligataireSur le marché obligataire, les taux d'intérêt se sont détendus. Le rendement moyen sur les bons du Trésor à 10 ans a baissé à 4,752% contre 4,931% vendredi dernier et celui de la ligne à 30 ans à 5,270% contre 5,318%.
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