L'enquête sur l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, le 21 septembre 2001, prend une nouvelle tournure cet après-midi avec la mise en examen du directeur de l'usine, Serge Biechlin, et de huit de ses collaborateurs. Lors de leur garde à vue d'hier, les neuf personnes avaient, sur le conseil de leurs avocats, refusé de répondre aux questions des enquêteurs. Ces derniers ont donc décidé ce matin de les présenter aux juges d'instructions. Ceux-ci leur ont alors notifié leur mise en examen pour "homicides involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi". Le procureur Michel Bérard a indiqué que Serge Biechlin était également susceptible d'être poursuivi pour des infractions au code du travail.Mardi matin, onze salariés avaient déjà été gardés à vue et quatre d'entre eux avaient été mis en examen. Les syndicats avaient dénoncé les accusations portées contre des "lampistes", terme qui a été repris par le procureur de la République aujourd'hui. Le 21 septembre 2001, l'explosion de l'usine AZF, considérée comme accidentelle, avait fait 30 morts.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:01

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