Jospin pronostique une croissance d'au moins 2% en 2001

Adressant ce matin ses voeux à la presse, Lionel Jospin, "candidat probable" à l'élection présidentielle, semblait préoccupé de convaincre les Français de la qualité de son bilan depuis son arrivée à Matignon en 1997. Le Premier ministre a notamment insisté sur les performances économiques de la France sous son gouvernement.Malgré un contexte actuel difficile, Lionel Jospin a affirmé que la croissance française en 2001 serait "au minimum de 2%, une des meilleures des pays du G7", et cela "malgré la conjoncture moins favorable de la fin de l'année passée". Les prévisions gouvernementales officielles sont de 2,25%. Selon le Premier ministre, la France sera mieux positionnée que nombre de ses partenaires économiques pour profiter d'une reprise au niveau mondial, "dans la seconde partie de 2002, si les premiers signes d'un changement de climat économique qui apparaissent aux Etats Unis et en Europe se confirment".Soulignant que depuis quelques mois, le ralentissement économique international avait provoqué "une remontée du chômage", il a affirmé que le gouvernement "agissait pour inverser la tendance et muscler la croissance". "Le gouvernement, a-t-il poursuivi, fait le maximum pour que reprenne le mouvement historique de baisse du chômage engagé en 1997". En novembre, le chômage en France est remonté à 9% avec 33.000 demandeurs d'emplois supplémentaires. Lionel Jospin a malgré tout rappelé que cette dégradation du marché du travail ne devait pas occulter le fait qu'il y avait "plus de 900.000 chômeurs en moins depuis quatre ans et demi". Lionel Jospin a affirmé que "l'action et les choix antérieurs de politique économique" du gouvernement "expliquaient que la France résiste mieux que les autres pays européens au ralentissement mondial". "La confiance des Français, a-t-il dit, s'est maintenue, car leur pouvoir d'achat a continué de progresser et la consommation est robuste". "Réformes, gestion des crises, soutien de la croissance: le gouvernement, appuyé par sa majorité, a assumé les responsabilités qui étaient les siennes", a ajouté le Premier ministre.Il a ensuite adopté un ton plus polémique pour évoquer la récente décision du Conseil constitutionnel sur le licenciement économique. En censurant cette disposition de la loi de modernisation sociale, les neuf sages ont provoqué une levée de boucliers au sein de la gauche plurielle et notamment chez les communistes. Lionel Jospin a voulu rappeler que "ce gouvernement a montré qu'il a pris en compte les besoins des entreprises de notre pays, notamment la liberté d'entreprendre, mais la liberté d'entreprendre n'est pas la liberté de licencier", a-t-il poursuivi en soulignant que le "droit au travail" était contenu dans le préambule de la Constitution.latribune.f
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