La privatisation d'Air France attendra la reprise boursière

Volonté de hâter réellement le pas ou simplement de faire avancer le dossier, comme promis, "à l'automne"... alors que l'hiver débute samedi ? Toujours est-il que le Conseil des ministres a examiné ce matin le projet de loi de privatisation d'Air France. Sur le perron de l'Elysée, le ministre des Transports, Gilles de Robien, a précisé que le gouvernement entendait mettre en vente "30 à 40%" du capital de la compagnie, ce qui ramènerait la participation de l'Etat entre 24,4 et 14,4%. Prudent, Francis Mer, le ministre de l'Economie, qui avait évoqué en octobre, une mise sur le marché des actions de l'Etat "probablement dans six mois à un an", souligne aujourd'hui que l'opération sera lancée "quand le marché le permettra et dans l'intérêt des contribuables". "Compte tenu de ce qui se passe avec l'environnement irakien, je n'imagine pas que le transport aérien puisse être considéré à court terme comme un placement boursier particulièrement attractif. Je pense qu'il faut attendre le printemps prochain", avait expliqué M. Mer il y a quelques semaines sur Radio Classique. De fait, en Bourse, l'action Air France n'est pas au mieux : elle a cédé mercredi 6,58% pour clôturer à 9,80 euros, portant à 40,4% son recul depuis le début de l'année, et à 30% ses pertes depuis l'introduction de février 1999 (à 14 euros). Et même si la compagnie est l'un des rares transporteurs mondiaux à gagner encore de l'argent tandis que les géants américains se battent pour éviter la faillite, le secteur n'a toujours pas retrouvé les faveurs des investisseurs.Air France ne manque néanmoins pas d'atouts : le groupe se classe au troisième rang mondial pour le transport international de passagers (43,3 millions de passagers pour son dernier exercice) et, en termes de chiffre d'affaires, au neuvième rang mondial (12,528 milliards d'euros).
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