C'est pour lancer un ultimatum à l'Irak que George W. Bush est monté à la tribune des Nations Unies cet après-midi. Dans son discours, le président américain a mis en demeure le régime de Bagdad de renoncer aux armes de destruction massive. Mais derrière ces propos musclés, le président américain s'en est remis à l'ONU pour tenter de faire plier Saddam Hussein. Il a pressé les Nations Unies d'agir de manière résolue pour se faire respecter par Bagdad, faute de quoi, a-t-il dit, une action sera inévitable. George W. Bush a demandé que l'ONU travaille à une nouvelle résolution pour obtenir le désarmement de Bagdad, affirmant qu'en cas de refus de Saddam Hussein "le monde doit agir de manière décisive pour que l'Irak soit mis devant ses responsabilités". L'Irak doit "immédiatement et inconditionnellement" renoncer aux armes de destruction massive et détruire celles qu'il détient déjà s'il veut montrer qu'il souhaite la paix, a déclaré le président américain qui a également assuré que l'Irak pourrait avoir un bombe atomique en un an s'il parvenait à se procurer des matières fissiles.Sur le marché pétrolier, où le risque d'un conflit imminent avec l'Irak avait poussé les cours de l'or noir vers des plus hauts ces derniers jours, le discours de George W. Bush semble avoir quelque peu apaisé les tensions. A Londres, le baril de Brent se négociait un peu avant 17 heures à 28 dollars, contre 28,39 dollars hier en clôture. Peu avant l'intervention du président américain, Kofi Annan avait mis en garde les Etats-Unis contre une action unilatérale en Irak. Le secrétaire général de l'ONU a rappelé que si "tout pays attaqué a le droit à l'auto-défense", il n'y a, pour faire usage de la force en dehors de ce cadre, "pas de substitut à la légitimité donnée par les Nations Unies". "Je pense que chaque gouvernement respectant la loi chez lui doit aussi respecter la loi à l'extérieur", a-t-il ajouté.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:25

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