Le marché des introductions est toujours calme. Des projets sont-ils dans les tiroirs ?Aujourd'hui, il n'y a pas de projets à court terme. Pourtant, certaines opérations récentes ont été de beaux succès comme l'introduction d'Orpea. Mais la tendance générale des marchés ne plaide pas en faveur d'un retour des introductions et les investisseurs restent peut-être marqués par des opérations médiatiques faites au forceps, comme celle d'Alain Afflelou.N'y a-t-il pas également un manque de candidats ?Le marché n'est pas fermé. Il y a toujours de nombreux candidats à une entrée en Bourse. Mais ils n'osent pas affronter la Bourse dans les conditions actuelles. D'autant que ce sont souvent des groupes du secteur technologique, lequel ne bénéficie pas en ce moment d'une image très porteuse.Un 'nettoyage' de la cote ne serait-il pas la condition d'un retour en grâce des introductions ?Je ne sais pas quelles sont les intentions des autorités dans ce domaine. Mais de mon côté, je pense effectivement qu'opérer des retraits de la cote, éventuellement autoritaires comme cela se fait sur certaines places, permettrait de retrouver un marché plus sain et redonnerait confiance aux investisseurs. Des éléments qui favoriseraient les introductions. Il est évident qu'aujourd'hui les capitalisations de 10 à 20 millions d'euros n'intéressent plus grand monde. Je crois que 20 ou 30 valeurs n'ont plus leur place sur le Nouveau marché.A quelle date peut-on espérer de nouvelles opérations ?Nous nous engageons dans une période traditionnellement creuse. Le temps de relancer les projets, les introductions ne reviendront donc pas avant les mois d'octobre-novembre. C'est d'ailleurs la date prévue pour celle d'Eutelsat, une opération de plusieurs centaines de millions d'euros. Pour 2002, cela ne fait plus qu'une étroite fenêtre de tir. Du coup, nous aurons certainement moins de 10 introductions en Bourse jusqu'à la fin de l'année. Peut-être même seulement 5 ou 6. D'un point de vue sectoriel, le domaine technologique devrait encore être un vivier important pour la Bourse. Je pense également que des groupes du secteur de la santé pourraient profiter du succès d'Orpea pour convaincre les investisseurs.Propos recueillis par Olivier Decarre

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:16

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