JC Decaux subit les effets de la crise publicitaire

Le groupe de mobilier urbain JC Decaux a dégagé un bénéfice net en hausse de 4,5% à 11,5 millions d'euros au premier semestre 2002, contre 11 millions d'euros un an plus tôt.L'Ebitda est en très légère progression à 200,2 millions d'euros, contre 199,6 millions au premier semestre 2001. Le résultat d'exploitation a, lui, reculé de 8,6% à 106,2 millions d'euros, contre 116,1 millions un an plus tôt.   Sur le premier semestre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 3,3% à 779,9 millions d'euros, contre 755,1 millions d'euros pour la même période un an plus tôt. Mais hors acquisitions, le chiffre d'affaires a diminué de 0,9% sur un an. La période a été marquée par l'obtention de l'appel d'offres de la ville de Chicago (2.000 abribus et 100 kiosques à journaux, soit 770 millions de dollars de recettes sur vingt ans) et à Vancouver. Fin août, Viacom-Decaux, une société détenue à parité avec le géant américain Viacom Outdoor Advertising, a en effet remporté un contrat dans la ville canadienne, représentant un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros. "Au premier semestre, le groupe a continué de démontrer sa compétitivité en gagnant sept nouveaux contrats de mobilier urbain qui contribueront à sa croissance future", a indiqué Jean-Charles Decaux, président du directoire du groupe. Divisée par métiers, l'activité de JC Decaux a été tirée par les branches "mobilier urbain" et "affichage", au détriment du pôle "transport", qui a été très durement affecté par le recul des investissements publicitaires et la crise du secteur aérien. Le chiffre d'affaires du secteur transport a ainsi reculé de 8,8% à 144,5 millions d'euros, accusant une forte chute de l'Ebitda, pratiquement divisé par 2, à 0,2 million. "L'activité transport, et surtout dans les aéroports, continue d'être sévèrement affectée par les conditions défavorables sur le marché de la publicité, suite aux conséquences des événements du 11 septembre", a expliqué le groupe. Le "mobilier urbain" a vu son chiffre d'affaires progresser de 5% à 417,2 millions d'euros, avec un Ebitda en hausse de 3,4% à 171,8 millions d'euros. Le secteur "affichage" a enfin grimpé de 9,6% à 218,2 millions, avec un Ebitda qui s'est envolé de 38,3% à 28,2 millions."JC Decaux est néanmoins confiant dans sa capacité à dégager une croissance supérieure à celle du marché publicitaire et du marché de la commmunication extérieure. Nous confirmons que le chiffre d'affaires du groupe au deuxième semestre 2002 devrait atteindre un niveau comparable à celui du premier semestre. Nous pensons également que l'Ebitda 2002 devrait être légèrement supérieur à l'Ebitda 2001", a indiqué Jean-Charles Decaux. Malgré ce semestre difficile, le groupe a les moyens de tenir bon puisqu'il indique que son cash-flow disponible a augmenté de 164% au cours du premier semestre à 31,7 millions d'euros. La dette nette au 30 juin 2002 a, elle, diminué à 727,2 millions d'euros, contre 733,5 millions d'euros au 31 décembre 2001. Mercredi, l'action fait de la résistance, clôturant en perte de 0,36%, à 10,96 euros.
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