Sony va tailler dans ses effectifs

Comme annoncé dans la presse, Sony va prendre de drastiques mesures d'austérité. Le groupe électronique japonais s'apprête à supprimer 20.000 postes, soit 12,5% de ses 160.000 employés. Ce plan de restructuration d'un montant de 2,64 milliards de dollars s'étale jusqu'à 2006. Il a pour objectif de restaurer la rentabilité du groupe. Sony veut ainsi réduire ses charges fixes de 300 milliards de yens (2,60 milliards d'euros) par an, et dégager une marge opérationnelle de 10%. Sur l'exercice 2002/03 (clos fin mars), la marge est ressortie à 2,5%.Sur les trois prochaines années, d'ici mars 2006, le groupe prévoit de passer 335 milliards de yens de charges de restructuration, dont 300 milliards de yens dans sa division électronique, qui pèse 65% du chiffre d'affaires consolidé. Particulièrement dans la ligne de mire du groupe, la division de télévision à tubes cathodiques, en perte de vitesse. Selon la presse, le groupe devrait stopper la production de tubes cathodiques au Japon. De fait, sur les 20.000 emplois supprimés, 7.000 concernent le Japon.Parallèlement, Sony a confirmé la création d'une société commune avec Samsung dans la production d'écrans plats, qui serviront à équiper ses propres téléviseurs. Traditionnellement leader sur le secteur des télévisions, Sony a raté le virage des appareils dotés d'écrans à cristaux liquides, dont la croissance est exponentielle. D'où, pour rattraper ce retard, cette alliance en grande pompe avec Samsung. La société commune sera capitalisée à hauteur de 2 milliards de dollars, et chaque partenaire détiendra la moitié des parts. La joint venture sera créée en Corée du Sud en début d'année prochaine et commencera à produire des écrans l'année suivante.Sony va également réunir ses activités financières, Sony Life Insurance, Sony Assurances et Sony Bank, dans un même holding d'ici avril prochain, que le groupe envisage de faire coter à terme.Sur le deuxième trimestre de son exercice 2003/04, Sony a publié un bénéfice d'exploitation en baisse de 25% à 33,5 milliards de yens, et a revu ses prévisions annuelles à la baisse. La division jeu, qui abrite la PlayStation 2, a particulièrement souffert, ainsi que la branche Télévision dont le résultat opérationnel a chuté de 68,4%.
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