Schneider séduit les investisseurs

Il est rare de voir un groupe comme Schneider Electric aux avant-postes. C'est pourtant ce qui arrive ce mardi, où l'action du fabricant de matériel électrique avance de 1,58%, à 47,57 euros, en fin de journée, après avoir longtemps occupé la tête du palmarès du CAC 40. C'est qu'en publiant un simple chiffre d'affaires trimestriel, Schneider a montré que la situation s'éclaircissait peu à peu. Ce qu'il confirme lui-même dans son communiqué: "Les ventes du troisième trimestre confirment l'amélioration constatée depuis le début de l'été et marquent ainsi une légère progression par rapport au trimestre précédent, en tenant compte de l'effet de la saisonnalité".En chiffres, cela donne des ventes de 2,21 milliards d'euros sur la période juillet-septembre. Si ce chiffre d'affaires traduit une baisse à données courantes de 2,5%, c'est que le groupe a continué à souffrir d'effets de change qui lui ont coûté 132 millions d'euros. Le chiffre d'affaires montre en revanche une progression de 0,3% à parités constantes. Un léger mieux par rapport au -0,3% du premier semestre. Du coup, Schneider est pratiquement revenu à l'équilibre sur neuf mois à parités constantes, avec des ventes de 6,45 milliards (-0,1%).Si l'activité outre-Atlantique a encore reculé de 0,6%, elle "bénéficie d'un meilleur environnement économique", note le groupe. Quant à l'Europe, la baisse de 2,4% qu'elle affiche (malgré la progression de Europe de l'Est, qui représente maintenant 10% de l'activité européenne) n'indique "pas d'évolution notable". C'est donc du côté des autres zones que le groupe est allé cherché sa croissance. L'international montre ainsi une progression de 7,9%, principalement soutenu par les marchés chinois et japonais.Si les progrès restent globalement mesurés, ils permettent tout de même au groupe d'Henri Lachmann de revoir très légèrement à la hausse ses objectifs. Là où il pressentait auparavant la stabilité, il vise maintenant "une évolution légèrement positive de son chiffre d'affaires en données constantes pour l'ensemble de l'année". Quant à la marge opérationnelle, celle du second semestre sera meilleure que celle du premier.Mais, parallèlement à ce point sur l'activité à neuf mois, la presse et les agences ont relayé une autre information beaucoup plus spectaculaire, qui n'est peut-être pas étrangère à la performance de l'action. Selon des sources proches de la Commission européenne, citées par Reuters, "Schneider réclame environ 1,6 milliard d'euros à Bruxelles. La demande a été déposée à la cour européenne de justice de Luxembourg par les avocats du groupe en fin de semaine dernière".Pour le Financial Times, il s'agit là du "plus important recours en dommages et intérêts jamais intenté contre une décision de la Commission de bloquer une fusion". Rappelons que Bruxelles s'était prononcé contre la fusion Schneider-Legrand en octobre 2001, avant que la cour européenne ne vienne casser ce veto. Mais cette dernière décision de justice était intervenue trop tard pour permettre le rapprochement entre Legrand et Schneider, ce dernier ayant déjà engagé la cession de Legrand auprès de Wendel Investissement et de KKR.
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