HVB tente toujours d'améliorer son bilan

Ce mercredi est une journée importante dans la campagne de redressement de la banque bavaroise Hypovereinsbank (HVB). Le groupe a annoncé le lancement d'obligations convertibles en actions Lufthansa portant sur la totalité de sa participation dans la compagnie aérienne, soit 2,5% du capital. Le montant de l'opération est de 125 millions d'euros. Les obligations sont accompagnées d'un coupon de 1,55%, elles ont une maturité de 3 ans et la prime de conversion s'établira entre 60 et 65%. " Il s'agit d'une façon bénéficiaire de placer notre participation dans Lufthansa", a précisé dans une interview à Reuters le directeur du crédit de HVB, Philipp Waldstein.Cette annonce a fait suite à celle du directeur général du groupe, Dieter Rampl, qui a estimé que la mise sur le marché de 25% des parts de HVB dans Bank Austria devrait lui rapporter 1,1 milliard d'euros. Le prix d'introduction devrait être compris entre 29 et 34 euros. Cette annonce a fait planer un vent d'optimisme autour de la deuxième banque allemande. Ainsi, Citigroup a, dans la foulée, relevé sa recommandation de "sous-performance" à "en-ligne" et a indiqué que l'OPV des 25% de Bank Austria pourrait rapporter jusqu'à 1,5 milliard d'euros. Cette opération est d'importance. "L'IPO de Bank Austria devrait permettre de renforcer le ratio de solvabilité et devrait renforcer sa valorisation", précisent les analystes de Citigroup. D'autant que l'établissement munichois devrait profiter de la vente de sa très profitable division de crédit à la consommation, Norisbank. Dieter Rampl a confirmé que cinq candidats s'étaient fait connaître pour cette reprise. Selon Reuters, Royal Bank of Scotland, HSBC et Postbank seraient parmi ces repreneurs potentiels. Le directeur général a indiqué s'attendre à récupérer 400 millions d'euros de la vente de cette division. HVB a engagé une politique de cessions tous azimuts afin de redresser son bilan. Touchée de plein fouet par le marasme économique outre-Rhin, la banque a été victime de la vague de faillites de l'an passé. Au point que les provisions pour créances douteuses ont atteint 3,8 milliards d'euros en 2002.Le groupe, qui a réalisé une perte nette de 858 millions d'euros en 2002, espère dégager grâce à ces cessions un bénéfice avant impôts de 300 à 600 millions d'euros en 2003. Dieter Rampl estime également que le ratio de solvabilité de la banque peut atteindre 7% contre 5,6% actuellement.Les nouvelles du jour ont donc été bien accueillies par les opérateurs. En fin d'après-midi, le titre progressait de 9,31% à 13,50 euros.
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