Paris limite sa baisse à 0,21% grâce à Wall Street

La Bourse de Paris a réduit ses pertes en fin de séance, profitant de la légère hausse de Wall Street. L'indice CAC 40 termine tout de même en baisse de 0,21% à 2.897,16 points, alors qu'à New York, le Dow Jones avance de 0,18% et le Nasdaq de 0,32%. Une fois de plus, c'est l'euro-dollar qui a perturbé la tendance aujourd'hui. Les investisseurs craignent que la hausse de la monnaie européenne, qui a franchi pendant la matinée la barre des 1,18, au-dessus de son cours de lancement, ne remette sérieusement en cause la croissance et les bénéfices des entreprises européennes exportatrices. La légère reprise du dollar en fin de séance, à 1,1775 contre l'euro, a tout de même permis à Wall Street de repartir en hausse et aux places européennes de limiter leur baisse, et ceci malgré l'annonce d'une inflation plus faible que prévu en mai en Allemagne, qui alimente le spectre de la déflation.Si la faiblesse du dollar perturbe les boursiers, elle ne semble pas inquiéter les responsables politiques et économiques européens. La Commission européenne vient en effet de déclarer que la vigueur et la stabilité de l'euro correspondaient aux intérêts de la zone euro et de l'économie mondiale. "Nous n'avons pas de plafond. Le taux de change du système économique dans lequel nous vivons est établi par les marchés et c'est aux marchés de le définir", a indiqué le porte-parole de la Commission des affaires économiques. Un porte-parole du ministère des Finances allemand a pour sa part indiqué que l'euro ne ferait pas partie des sujets de discussion du sommet du G8 qui se réunira en juin à Evian. "De notre point de vue, il n'y a pas matière à inquiétude pour le moment", a-t-il ajouté.Du côté des valeurs, Crédit Agricole s'envole de 6,80% à 17,60 euros, enregistrant la plus forte hausse du CAC, alors que l'OPA/OPE sur le Crédit Lyonnais s'achève lundi 26 mai au soir. Le titre n'a pas souffert, bien au contraire, de la dégradation de sa note à long terme par Moody's. Une décision destinée à refléter les risques d'intégration de la Banque au Lion, en voie d'être absorbée par le Crédit Agricole. Le Crédit Lyonnais, dont la note a, elle, été relevée, avance de 2,36% à 56,30 euros.Euronext tient le cap. La Bourse pan-européenne a publié ce matin un résultat de 32,3 millions d'euros pour le premier trimestre de 2003. C'est un peu supérieur aux attentes des analystes, dont le consensus ressortait plutôt autour de 27 millions. Ces chiffres sont néanmoins en baisse de près de 75% par rapport aux trois mois correspondants de 2002. La marge opérationnelle ressort à 29,9%, à comparer à 28,2% à fin mars 2002. Les produits d'exploitation sont en hausse de 1,7% à 246,1 millions. Une amélioration de la rentabilité opérationnelle est espérée pour l'ensemble de l'année, pour des revenus stables. L'action progresse de 3,01% à 20,20 euros.En revanche, L'Oréal cède 2,54% à 61,35 euros. Le groupe est fortement exposé à l'évolution du dollar. Hier, lors de son assemblée générale, le groupe a pourtant confirmé l'objectif d'une nouvelle croissance à deux chiffres du résultat, même si ce sera cette année "très sportif". Confirmation également du côté de Wanadoo, lors de son rendez-vous devant les actionnaires. La filiale Internet de France Télécom attend toujours une progression de 25% à 30% de son chiffre d'affaires en 2003. Wanadoo, longtemps en baisse, gagne finalement 0,66% à 6,07 euros. Les autres valeurs de la galaxie France Télécom sont en grande forme : France Télécom prend 1,52% à 19,98 euros, Orange avance de 5,04% à 7,50 euros. Oberthur Card Systems bondit de 18,40% à 3,86 euros, tandis que Gemplus avance de 7,84% à 1,10 euro, enregistrant les plus fortes hausses du SRD. Les deux titres profitent de l'acquisition, annoncée hier par STMicroelectronics, de l'italien Incard pour 75 millions d'euros.Dans l'actualité des TMT, STMicroelectronics rachète une deuxième tranche d'obligations convertibles pour un montant de 167 millions de dollars. Cette opération générera une charge de 6,5 millions dans les comptes du deuxième trimestre, indique le fabricant de semi-conducteurs. STMicroelectronics a maintenant racheté près de 30% de ses obligations convertibles. Le titre cède 0,67% à 17,73 euros, les analystes jugeant trop élevé le prix acquitté par le fabricant de semi-conducteurs pour mettre la main sur l'italien Incard.Enfin, Infogrames, d'abord en hausse, recule de 0,35% à 5,75 euros après avoir annoncé qu'il avait vendu plus de 1 million d'exemplaires de son jeu Enter the Matrix. Christine Cousseau Copyright Invest
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