Les chiffres sont conformes aux attentes et aux prévisions énoncées en janvier: Credit Suisse Group, le deuxième groupe bancaire helvétique, affiche une perte annuelle de 3,3 milliards de francs suisses, soit 2,2 milliards d'euros. Pour le seul quatrième trimestre, Credit Suisse présente une perte nette de 950 millions de francs suisses (644 millions d'euros). Ces résultats désastreux ont plusieurs origines. D'une part, la faiblesse persistante des marchés financiers. D'autre part, des charges exceptionnelles de 600 millions de dollars liées au réglement de litiges privés en relation avec l'épineux dossier de l'indépendance des analystes financiers (lire article ci-contre). A ceci, il faut ajouter les frais des restructurations engagées notamment chez Credit Suisse First Boston et la recapitalisation de sa filiale d'assurances Winterthur. A l'inverse, le groupe a bénéficié des effets positifs d'un changement de règles comptables. S'il fait preuve de prudence pour 2003, évoquant des marchés qui restent atones et les incertitudes politiques, Credit Suisse n'en maintient pas moins son intention de renouer avec le rentabilité cette année. "Le groupe aborde l'année 2003 avec une bilan plus solide et une base de fonds propres renforcée", écrit Credit Suisse dans un communiqué.Pas question malgré tout de relâcher les efforts en matière de réduction de coûts: le groupe bancaire va supprimer de nouveaux emplois, jusqu'à 1.250 postes seraient concernés. En 2002, CS Group est parvenu à réduire ses charges d'exploitation de 22% en un an à 23,5 milliards de francs suisses, grâce principalement à des suppressions d'emplois, à une diminution notable des bonus et à la vente de secteurs d'activités ne faisant pas partie des métiers de base. Au début de cette année, Credit Suisse a ainsi cédé pour deux milliards de dollars l'un de ses joyaux, Pershing, sa filiale de compensation américaine, à Bank of New York (lire ci-contre).

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:40

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