C'est une bonne surprise qu'a réservé AGF au marché. La filiale d'Allianz a en effet publié un résultat semestriel préliminaire en hausse de 35%, à 490 millions d'euros, alors que les analystes sondés par Reuters ne pronostiquaient pas plus de 410 millions.Si le groupe est parvenu à améliorer sa performance par rapport à un premier semestre 2002 tendu, c'est d'abord grâce aux plus-values dégagées, principalement sur ses titres du Crédit Lyonnais. Suite à l'OPA lancée par le Crédit Agricole, AGF avait décidé de céder ses quelque 10% dans la Banque au lion. Ce qui lui a rapporté une plus-value de 900 millions d'euros, dont une partie (le groupe ne donne pas de détail) a été affectée au résultat.Mais ce n'est pas là que se situe précisément la bonne surprise. Car le marché avait largement anticipé cette appréciable contribution. La bonne nouvelle provient plutôt de l'activité même du groupe. Ainsi, à 795 millions d'euros (+53%), le résultat courant est ressorti bien au-dessus des 598,5 millions attendus en moyenne par le consensus Reuters, traduisant les réels progrès effectués par l'assureur.En assurance de biens et de responsabilités notamment, le résultat courant s'est envolé de 70%, à 370 millions d'euros, montrant "le succès des mesures de redressement de la rentabilité opérationnelle", souligne le communiqué. Quant à la deuxième grande division du groupe, l'assurance de personnes, elle a bénéficié de l'amélioration de ses marges et peut ainsi afficher un résultat courant proche de 300 millions d'euros (+27%).Dans les mois à venir, les plus-values dont a bénéficié AGF ne seront bien évidemment pas récurrentes. Mais l'amélioration de ses résultats techniques devrait le conduire à un résultat net de 650 millions sur l'année. Ce qui marquerait un net progrès par rapport aux 268 millions d'euros affichés en 2002, année placée sous le signe de lourdes provisions.Après ces bonnes nouvelles, l'action gagne 1,55%, à 43,15 euros, jeudi.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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