Hausse de l'euro et crise du transport aérien obligent, Thales a connu un premier semestre difficile. Les analystes s'y attendaient, mais le bilan est tout de même un peu moins bon que prévu: le chiffre d'affaires a baissé de 8,5% (4,56 milliards d'euros) alors que le marché espérait un repli limité à 5,6%.L'appréciation de la devise européenne a eu dans cette baisse une grande part de responsabilité. Elle a coûté 218 millions d'euros au groupe. Si on la met de côté, ainsi que les effets de périmètres (plus limités), le recul n'est plus que de 3,5%.Logiquement, ces effets de change ont également eu un impact sur les performances de chaque zone géographique. La France (un quart de l'activité) est l'une des zones qui a le mieux résisté, avec une baisse des facturations limitée à 3%. En revanche, Royaume-Uni et Amérique du Nord sont restés à la traîne avec des replis respectifs de 21 et 18%.Côté branches d'activité, la tendance est également sans grande surprise. Compte tenu de "l'environnement économique dégradé", le pôle informations et services (IT&S) continue de perdre du terrain. Son chiffre d'affaires a reculé de 9,9% et sa part de l'activité globale est passée de 25 à 22%.La division aéronautique a quant à elle subi la crise actuelle de l'aviation commerciale. Un phénomène que n'a pas pu compenser la bonne tenue des activités militaires de la branche. Le chiffre d'affaires est en baisse de 6,2%.C'est donc, comme attendu, le pôle défense qui a le mieux tiré son épingle du jeu. D'autant que la base de comparaison était élevée. La contraction de l'activité est de 4,7% (2,77 milliards d'euros). Le recul est tout de même supérieur à ce qu'attendait le marché. Mais, pour le groupe, il n'y a rien d'alarmant. "Cette légère baisse reflète le déroulement des grands contrats, dont les ventes sont enregistrées en fonction des jalons techniques finalisés au cours du semestre; elle ne préjuge pas de l'évolution positive attendue pour le chiffre d'affaires du pôle, sur l'année 2003 dans son ensemble", précise Thales.Cette confirmation permet d'atténuer la déception causée par le chiffre d'affaires global. En fin de journée, le titre gagne 0,15%, à 26,90 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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