L'embellie du deuxième trimestre ne doit pas être extrapolée sur l'ensemble de l'année. Tel est le message qu'a voulu faire passer Lufthansa à l'occasion de ses résultats du deuxième trimestre. En clair, si le résultat opérationnel est revenu dans le vert entre avril et juin, il devrait bel et bien être négatif sur l'ensemble de l'année, comme l'avait déjà pronostiqué le groupe il y a quelques mois (voir ci-contre).Reste que mercredi soir, le marché salue tout de même le rebond de la compagnie allemande au deuxième trimestre. L'action gagne 1,07%, à 11,32 euros. Il faut dire que le groupe a très agréablement surpris les opérateurs.Certes, le bénéfice opérationnel est très loin des 320 millions d'euros dégagés un an plus tôt. Mais les 65 millions d'euros affichés sont bien plus flatteurs que les -415 millions d'euros du premier trimestre, et surtout bien au delà des attentes des analystes, qui visaient en moyenne une perte de 48 millions selon Reuters.Sans trop entrer dans les détails, Lufthansa attribue ce succès à sa "stratégie de gestion des coûts". Les frais opérationnels ont été réduits et dans le même temps les revenus ont augmenté entre le premier (3,7 milliards d'euros) et le deuxième trimestre (3,9 milliards).La barre a également été redressée du côté du résultat net, mais pas suffisamment pour que le groupe affiche un bénéfice. Après les -356 millions d'euros des trois premiers mois de l'année, le résultat net est ressorti à -35 millions au deuxième trimestre. Un chiffre qui là encore est meilleur qu'attendu mais qui prouve également que Lufthansa reste dans une situation délicate. Le patron en est lui-même conscient. "Nous devons rester sur nos gardes. Le secteur aérien doit toujours faire face à environnement économique difficile", explique Wolfgang Mayrhuber, même s'il concède que le pire est peut-être passé.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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