Le virus Sobig.F n'est toujours pas sous contrôle

La diffusion du virus informatique Sobig.F "n'est pas vraiment sous contrôle" : selon Damase Tricart, chef de produits chez Symantec, l'un des principaux éditeurs d'anti-virus, interrogé par latribune.fr, la prolifération de ce redoutable "ver" pourrait repartir de plus belle ces jours-ci avec le retour au travail de nombreux vacanciers.D'ores et déjà, souligne Damase Tricart, la propagation de Sobig.F par e-mails a "établi un record, et de loin". Le virus arrive dans les boîtes aux lettres sous forme de pièce jointe à des messages aux intitulés très simples du genre "Thank you", "Re : Details", etc... Quand l'internaute clique sur le document attaché, le virus s'installe dans l'appareil et envoie des messages infestés aux personnes figurant dans le carnet d'adresses. Apparu au milieu de la semaine dernière, le virus s'est répandu de manière foudroyante, par le biais de millions d'e-mails: certains internautes l'ont reçu depuis de nombreuses dizaines, voire centaines, de fois.Curieusement, Sobig.F ne présente aucune caractéristique technique permettant d'expliquer la rapidité de sa prolifération. "C'est un virus tout à fait classique, on ne voit pas pourquoi il a pris de telles proportions", affirme-t-on chez Symantec, où l'on estime que ce phénomène montre que "les utilisateurs n'ont toujours pas compris qu'il ne fallait pas ouvrir des pièces jointes bizarres". Classique, le virus n'en est pas moins dangereux. D'abord par l'ampleur même de son déploiement. Dans les entreprises qui reçoivent des dizaines de milliers de messages infectés, il faut arrêter les serveurs de messagerie, les nettoyer, mettre à jour les anti-virus, etc... "En termes de pertes de productivité et de dégâts économiques, Sobig.F dépasse tout ce que l'on avait vu jusqu'ici", précise Damase Tricart. Ensuite, le virus présente quelques caractéristiques potentiellement dangereuses, comme la possibilité de se connecter à Internet et donc, éventuellement, d'envoyer des données confidentielles.Face à ce phénomène, les utilisateurs sont quelque peu déroutés. Les appels vers les éditeurs d'anti-virus explosent - Symantec constate une augmentation de 700 à 800% des coups de téléphone vers son service clientèle - mais le désarroi des internautes est d'autant plus grand que Sobig.F est le troisième virus majeur à proliférer en quinze jours, après Blaster et Welchia. Les polices spécialisées de la planète cherchent à identifier les auteurs de ces virus, mais en vain pour le moment.
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