Ultimatum pour le repreneur italien d'Air Littoral

Pour le millier de salariés employés par Air Littoral, le week-end promet d'être long, très long. La reprise de la compagnie aérienne basée à Montpellier pourrait bien être remise en cause dès mardi. C'est en effet à cette date qu'expirera l'ultimatum lancé par l'administrateur judiciaire au repreneur désigné par le tribunal de commerce, à savoir la société italienne "7 Group". L'entreprise, qui contrôle la petite compagnie aérienne italienne Azzurra Air, a "jusqu'à mardi pour montrer sa volonté de régulariser le dossier" a déclaré à l'AFP, l'administrateur. "D'ici là", a assuré le secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau, "la licence d'exploitation d'Air Littoral est maintenue". La compagnie poursuit donc normalement son activité et assure normalement ses vols. Dominique Bussereau a également lancé un avertissement : "si mardi les fonds ne sont pas versés, nous demanderons au tribunal de commerce de reprendre le dossier"."7 Group", qui a repris Air Littoral pour la somme de 100.000 euros, doit tout d'abord injecter 11 millions d'euros puis 4 millions dans les six premiers mois suivant cette reprise. Du côté d'Air Littoral, on fait savoir que la société italienne serait en contact avec le ministère des transports "pour apporter des garanties sur le plan de financement". Air Littoral, qui dispose d'une flotte de 32 appareils, avait dû déposer le bilan faute d'avoir pu rembourser une dette publique de 67 millions d'euros. Cette déconfiture traduit bien les difficultés du secteur aérien français après la débâcle d'Air Liberté et la liquidation d'Aéris.
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