Rome ouvre la voie à une privatisation d'Alitalia

Annoncée depuis plusieurs semaines, la privatisation d'Alitalia est enfin sur les rails. Le gouvernement italien a approuvé un décret autorisant l'Etat italien à céder tout ou partie de la participation de 62% qu'il détient dans le capital de la compagnie aérienne. Ce désengagement des pouvoirs publics, ainsi que le redressement financier d'Alitalia, avaient été posés comme un préalable par Air France et KLM dans l'optique d'un mariage à trois. L'annonce du gouvernement italien a été accueillie avec enthousiasme par les investisseurs. En clôture, le titre Alitalia progressait de 8,27% à 0,28 euro. Les modalités de cette privatisation ne sont pas détaillées. Mais selon une source citée par Reuters, le décret laisse "une grande souplesse" dans la méthode qui sera suivie. Cette source souligne que le gouvernement se réserve le droit de conserver une "golden share" (ndlr, action spécifique)dans le capital d'Alitalia une fois que sa participation sera tombée sous 50%. La première étape de la privatisation engagée, il reste à voir comment Alitalia parvient à redresser sa situation financière. En 2003, la compagnie devrait afficher une perte d'exploitation de l'ordre de 409 millions d'euros pour l'ensemble de l'exercice. Au troisième trimestre, Alitalia a accusé une perte avant impôts et éléments exceptionnels de 47 millions d'euros.Alitalia a présenté il y a quelques semaines un plan de sauvetage prévoyant la suppression de 2.700 emplois au moins, voire de 4.200, soit 20% de ses effectifs, sur les trois ans qui viennent.
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