Largement dévoilé dans la Tribune le 9 septembre dernier (lire ci-contre), le plan d'économies présenté ce matin par la direction de la SNCF a rencontré une opposition massive des syndicats. Les sept fédérations de cheminots ont en effet rejeté à l'unanimité les mesures du plan "Starter". Elaboré par la direction de la SNCF pour compenser une partie de l'impact négatif des grèves du printemps dernier qui ont coûté 250 millions d'euros à l'entreprise, ce plan prévoit notamment une diminution d'effectifs supplémentaire de 1.350 postes, soit 3.280 en moins sur l'année 2003. L'object avoué du plan est, selon la direction, de générer 100 millions d'euros d'ici la fin de l'année.Dès hier, certaines organisations syndicales avaient appelé à des actions de protestation, non seulement pour aujourd'hui mais aussi pour le 24 septembre, jour où le plan "Starter" doit être présenté au conseil d'administration de la SNCF. Si ce plan est mené à bien, la SNCF devrait tout de même terminer l'exercice 2003 sur une perte de 324 millions d'euros, très au-delà du déficit de 183 millions enregistré en 2002. Malgré tout, interrogé il y a un peu mois de huit jours sur ses prévisions financières pour l'entreprise publique, le président Louis Gallois a confirmé son objectif, donné mi-juillet, d'un retour à l'équilibre en 2004 et d'un bénéfice en 2005.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:37

Partager :