Le FMI sceptique sur la réduction du déficit public français

A moins d'une bonne surprise sur la croissance économique, il y a peu de chance de voir le déficit public français s'inscrire sous les 3% du PIB l'an prochain: c'est la conclusion que tire le Fonds Monétaire International (FMI) de son rapport annuel sur l'évolution de l'économie française. Jugé particulièrement optimiste sur ses hypothèses de croissance pour 2006 - comprises entre 2 et 2,5%, alors que le FMI table sur 1,8% -, le ministère français de l'Economie a de son côté assuré à la Commission européenne que son déficit public s'inscrirait en deçà des 3% du PIB, dans les clous des règles du Pacte de stabilité de l'Union Européenne.Tout en saluant la volonté des autorités françaises de contenir les dépenses publiques et de réduire la croissance des dépenses en matière de santé dans leur budget 2006, le FMI considère néanmoins qu'un certain nombre de mesures manquent à l'appel. "De plus amples réformes structurelles sont nécessaires pour faire face au vieillissement de la population et à la globalisation de l'économie", indique le FMI. Parmi les thèmes évoqués figurent un assouplissement du marché du travail, davantage de réformes fiscales et la réduction des dépenses de sécurité sociale.Dernière admonestation du FMI, Paris devra faire preuve "de la flexibilité nécessaire pour contribuer au succès du cycle de Doha" des négociations de l'OMC sur la libéralisation du commerce mondial. Le ton est encore monté d'un cran ces derniers jours entre la France et la Commission européenne au sujet de la conférence ministérielle de l'OMC en décembre à Hong Kong. Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a indiqué aujourd'hui à la BBC que le gouvernement français n'avait "pas de droit de veto sur les propositions de la Commission" ni sur sa "stratégie de négociation". Il répondait ainsi aux propos de la ministre déléguée française au Commerce extérieur Christine Lagarde samedi dernier, qui avait de nouveau brandit la menace d'un veto français si l'Union Européenne devait s'engager à modifier la Politique agricole commune (PAC) au-delà de la réforme de 2003.
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