La passe de trois est réussie. Après avoir progressé de 6,5% en janvier et de 3,1% en février, les ventes de voitures particulières neuves ont augmenté de 2,5% le mois dernier dans l'Hexagone, selon les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Certes, le rythme ralentit. Néanmoins, il convient de souligner que le calendrier a pénalisé les ventes. A nombre de jours ouvrables comparables, la hausse est de 7,2% en mars.Qui plus est, le bilan s'avère plutôt positif pour l'ensemble du trimestre. Le marché a augmenté de 3,9% en données brutes et de 5,5% en comparables. Des chiffres qui tranchent avec ceux des autres grands marchés européens. "En dépit d'un contexte assez morose et d'une consommation peu dynamique, le marché français de la voiture particulière demeure convenable et se comporte globalement mieux (avec l'Espagne) que les autres grands pays européens", ne manque pas de souligner le CCFA.Il serait toutefois intéressant de connaître l'origine précise de cette surperformance française. Un point sur lequel le communiqué du Comité ne s'étend pas. En début d'année, les analystes avaient d'abord mis en avant l'exceptionnelle performance de Renault (+17,5% en janvier) due à un rattrapage. Depuis, nombre d'observateurs évoquent le soutien que constituent les commandes des loueurs sur ce marché où les particuliers seraient assez peu actifs.En tout cas, une chose est sûre: le mouvement ne profite guère aux marques françaises. En mars, avec des immatriculations en baisse de 0,5%, elles ont encore cédé du terrain à leurs concurrentes. Peugeot a reculé de 7,2%, tandis que Renault a progressé un peu moins que le marché, avec des ventes en hausse de 2%. Seul Citroën a tiré son épingle du jeu avec une poussée de 4%.Le mois dernier, le marché a donc fait la part belle aux marques étrangères, et plus particulièrement aux groupes allemands. Le succès de BMW ne se dément pas, avec des ventes en progression de 21,9%. Quant à Volkswagen, l'ensemble du groupe est parvenu à rebondir après un mois de février décevant. Le mois dernier, il a progressé de 19,9%, a la fois emmené par ses marques Volkswagen et Audi. DaimlerChrysler s'est également redressé, mais de façon moins spectaculaire (+4,3%).Pour le reste, à de rares exceptions dont GM Europe (-5,3%), les constructeurs ont vu leurs performances s'améliorer. Deux cas s'avèrent enfin intéressants. Après avoir enchaîné les hauts et les bas, Fiat a stabilisé ses ventes (+0,6%). Un phénomène entièrement attribuable aux marques annexes, car Fiat lui même a chuté de 10,8%. L'autre élément marquant est le nouveau plongeon de Hyundai. Le Coréen qui a dévissé de 27% en mars enregistre des ventes très chaotiques depuis le début de l'année (-16,1% en janvier et +20,6% en février). Il faut dire qu'avec ses scores quasi indécents de l'an passé, l'effet de base lui est de moins en moins favorable.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:27

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