Le moral des consommateurs américains donne quelques signes de fléchissement. Selon l'indice de l'Université du Michigan publié ce vendredi, la confiance des Américains est tombée à 92,9 en mars, contre 94,1 en février. Un chiffre encore provisoire, qui semble montrer que la hausse ininterrompue des prix pétroliers commence à avoir un impact sur les consommateurs.Ce chiffre constitue une mauvaise surprise pour les économistes, qui anticipaient une légère progression, à 95, selon Reuters. Leur relatif optimisme se fondait sur la récente amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis. Mais dans la pratique, la confiance des Américains a donc reculé, tant en ce qui concerne les conditions actuelles (indice passé de 109,2 à 107,3) que les attentes (83,6 contre 84,4).Il apparaît, en fait, que les prix du pétrole ne laissent plus les consommateurs américains indifférents. En février, le prix de la totalité des biens importés s'est inscrit en hausse de 6,1% sur un an. Et en ce qui concerne le pétrole, dont les Américains font une consommation effrénée, la hausse s'élevait à 30%...Il n'est donc guère étonnant que les consommateurs témoignent d'une certaine morosité dans le cadre d'une enquête d'opinion. Sans qu'il y ait de raison de paniquer pour autant. D'une part parce que, dans l'absolu, le niveau de confiance manifesté par l'indicateur du Michigan demeure élevé. Et d'autre part parce que le sentiment exprimé par les consommateurs et la réalité de leur comportement sont de plus en plus déconnectés. Autrement dit, ce n'est pas parce que les consommateurs se disent déprimés qu'ils ne continuent pas à dépenser toujours autant, ne serait-ce que pour se remonter le moral... Pour l'économie américaine, il faut souhaiter que ce soit bien toujours le cas: la consommation des particuliers représente les deux tiers de l'activité aux Etats-Unis.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:46

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