Chute de 87% du bénéfice trimestriel de Pfizer

L'année 2005 sera bel et bien une année de transition pour Pfizer. C'est en tout cas ce que laissent entendre les chiffres du premier trimestre présentés par le groupe pharmaceutique, qui montrent une baisse de 87% de son bénéfice net par rapport à l'année précédente, à 301 millions de dollars. Par action, le bénéfice net atteint 0,04 dollar. Au premier trimestre 2004, le groupe avait annoncé un bénéfice de 2,33 milliards de dollars (0,30 dollar par action).Cette forte chute est liée à des éléments exceptionnels. En effet, le groupe a enregistré une provision de 766 millions de dollars pour couvrir l'impact lié au retrait du Bextra. Ce médicament anti-inflammatoire, qui fait partie de la même famille que le Vioxx de Merck (les Cox-2), a été retiré du marché par Pfizer à la demande de la Food and Drugs Administration américaine (FDA), qui juge ce type de médicaments comme dangereux pour les malades.Outre cet impact négatif sur ses comptes, Pfizer doit aussi une partie de ce repli à une provision pour impôts de 2,2 milliards de dollars, sur le rapatriement de bénéfices réalisés à l'étranger. Enfin, le groupe assume toujours des charges liées à l'intégration de Pharmacia, dont il a fait l'acquisition.Pourtant, tout n'est pas si noir pour le groupe. En effet, hors éléments exceptionnels, il affiche un résultat net en hausse de 1%, à 4 milliards de dollars. Par action, le bénéfice net s'établit à 0,54 dollar, au premier trimestre, supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur un bénéfice net par action de 0,53 dollar. Pour sa part, le chiffre d'affaires a augmenté de 5% à 13,1 milliards de dollars, "reflétant les solides performances de Lipitor, Zithromax et d'autres produits", souligne Pfizer. Le groupe a pourtant souffert du repli des ventes du Celebrex. Ce produit phare a vu son chiffre d'affaires reculer de 47% par rapport à l'année précédente, à 411 millions de dollars. Le Celebrex est en effet lui aussi dans le collimateur de la FDA.En outre, si le groupe est contraint de viser un bénéfice net par action de 1,98 dollar en 2005, contre une prévision initiale de 2 dollars, il réaffirme sa confiance pour l'avenir et anticipe toujours une reprise de la croissance à deux chiffres du bénéfice net par action à partir de 2006. Le groupe rappelle qu'il va mettre en place un plan d'économie des coûts et de réorganisation qui devrait lui faire économiser 4 milliards de dollars par an à partir de 2008.Le titre est hésitant. Après avoir ouvert en hausse, il recule de 0,87%, à 27,36 dollars, en milieu de séance à New York.
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