Adecco déçoit encore les marchés

Encore une déception. Adecco, qui a publié aujourd'hui son résultat pour le troisième trimestre 2005, n'arrive toujours pas à répondre aux attentes des investisseurs. Alors qu'au trimestre précédent, le numéro un mondial du travail temporaire avait lancé une alerte sur ses résultats annuels (voir ci-contre), jetant un froid sur le marché, les chiffres du troisième trimestre leur semblent encore trop timides.Le groupe a beau avoir enregistré une hausse de 16% de son bénéfice net, à 119 millions d'euros (0,64 euro par action), sur le trimestre, avec un chiffre d'affaires en hausse de 7% d'une année sur l'autre à 4,8 milliards d'euros, le marché en attendait davantage.Le bénéfice net semble en effet en-dessous des attentes du marché, tandis que le chiffre d'affaires peine à croître. Ce qui fait dire à un broker interrogé par Reuters que "le problème d'Adecco semble tenir davantage à la faible croissance qu'aux marges".Le groupe redresse en effet légèrement ses marges, avec une marge brute de 16,8%, en hausse de 20 points de base d'une année sur l'autre. Le résultat d'exploitation du groupe a pour sa part progressé de 6% à 185 millions d'euros. Ainsi, la marge opérationnelle est restée stable d'une année sur l'autre, à 3,9%.En Bourse, le titre Adecco se trouve encore sous pression, reculant de 3,48% à 55,45 francs suisses à la clôture. Pourtant, le groupe confirme ses objectifs. "Dans l'ensemble, la croissance de nos ventes durant cette période est satisfaisante, elle a affiché deux chiffres à Adecco Japon, Royaume-Uni, Allemagne, Scandinavie et Suisse ainsi que dans nos services de recrutement spécialisé, en particulier dans la finance aux Etats-Unis et dans l'informatique au Royaume-Uni. Nous maintenons notre objectif de croissance à des taux égaux ou supérieurs à ceux du marché", détaille le groupe, qui compte "continuer à améliorer ses marges".Reste que la froideur du marché peut aussi s'expliquer par l'accroissement de la dette nette du groupe de 270 millions d'euros à 569 millions d'euros, liée aux récentes acquisitions.
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