Pechiney pèse sur les résultats d'Alcan

La fin d'année aura été peu porteuse pour Alcan. Le spécialiste des emballages et de l'aluminium a enregistré une perte de 538 millions de dollars au quatrième trimestre 2004, contre un bénéfice de 96 millions de dollars un an plus tôt. "Nous avons enregistré au cours du trimestre une performance sous-jacente solide et conforme aux tendances saisonnières habituelles", a cependant minimisé Travis Engen, le président du groupe. Ce dernier reconnaît toutefois que "quelques frais hors trésorerie ont par contre entraîné une réduction des résultats, principalement en raison de mouvements monétaires prononcés et d'ajustements comptables reliés à l'acquisition de Pechiney". Concrètement, Alcan a dû passer une charge de 346 millions de dollars au titre d'une moins value de l'écart d'acquisition hors trésorerie "liée principalement aux actifs de transformation en Europe acquis avec Pechiney, étant donné le raffermissement de l'euro".En outre, au quatrième trimestre, le groupe a également souffert de l'accroissement des coûts de l'énergie et des matière premières, qui ont "contrebalancé la hausse des prix de l'aluminium et l'augmentation des volumes" ainsi que les synergies issues de sociétés acquises. Selon Alcan, les synergies découlant du rachat de Pechiney, fin 2003, se sont élevées à 101 millions de dollars pour l'exercice, dépassant les objectifs. La déception de fin d'année se traduit par une stagnation du bénéfice du groupe sur l'ensemble de l'exercice. Il s'est établi à 66 millions de dollars en 2004, contre 64 millions un an auparavant, alors que "l'exercice a été marqué par une amélioration du bénéfice d'exploitation", rappelle le groupe. Ainsi, en 2004, le bénéfice d'exploitation a bondi de 47% à 800 millions de dollars et le chiffre d'affaires a atteint 24,9 milliards de dollars, contre 13,8 milliards de dollars en 2003.Reste que le groupe ne cache pas que les temps à venir seront également difficiles: "les caractéristiques fondamentales du secteur de l'aluminium de première fusion et de nos principaux marchés utilisateurs demeurent positives. Nous nous attendons toutefois à des conditions difficiles découlant de l'augmentation à court terme des coûts des facteurs de production", a ainsi précisé le groupe dans un communiqué. "Mais nous avons confiance dans notre capacité à relever le défi", conclut le groupe. En Bourse, ces bonnes résolutions ne suffisent cependant pas à convaincre. Le titre chutait de 1,17% à 48,18 dollars canadiens à l'ouverture, à Toronto.
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