E.ON triple son bénéfice et relève ses prévisions

E.ON dispose des moyens nécessaires à ses ambitions. Le premier groupe allemand d'énergie a publié pour le troisième trimestre un bénéfice net de 3,37 milliards d'euros. Un chiffre qui a quasiment triplé par rapport à celui de l'an passé, qui s'établissait à 1,15 milliard d'euros. Toutefois, cette performance s'explique par un bénéfice exceptionnel de 3,1 milliard d'euros dû à des cessions.En effet, au troisième trimestre, E.ON a cédé deux filiales pour environ 6 milliards d'euros. Il s'agit de ses actifs immobiliers provenant de Viterra et de sa filiale Ruhrgas Industries, spécialisée dans l'évaluation des réserves pétrolières et gazières (voir ci-contre).Du coup, le résultat opérationnel se retrouve amputé de ses activités. Il s'établit à 265 millions d'euros sur le troisième trimestre contre 995 millions d'euros l'an dernier. Même chose sur les neuf premiers mois de l'année 2005, où le bénéfice opérationnel s'inscrit à 3,15 milliards d'euros contre 3,69 milliards d'euros sur la même période en 2004.Malgré cela, le groupe a relevé ses prévisions de résultat opérationnel pour l'ensemble de l'exercice 2005. Le président d'E.ON, Wulf Bernotat, s'attend désormais à une "hausse" de son bénéfice d'exploitation contre une "légère hausse" attendue auparavant. Si les résultats n'ont, semble-t-il, pas surpris les marchés, le relèvement des prévisions a provoqué une hausse de 1,12% à 75,84 euros à la clôture de la Bourse de Francfort.Pourtant, en dépit de ces cessions, le chiffre d'affaires du leader allemand de l'énergie a progressé de 24% à 11,45 milliards d'euros au troisième trimestre. Cette croissance illustre aussi la consolidation des activités reprises depuis deux ans. De plus, E.ON ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il dispose d'un plan d'investissements de 18,7 milliards d'euros pour les trois prochaines années. Grâce à cela, le groupe veut "devenir le leader mondial de l'énergie".D'ailleurs, il avait indiqué en septembre dernier s'intéresser à la reprise de l'Ecossais Scottish Power. E.ON veut ainsi participer grandement à la consolidation du secteur de l'énergie qui a commencé depuis quelques mois, avec le rachat d'Electrabel par Suez, d'Edison par EDF ou encore la tentative de reprise d'Endesa par Gas Natural.
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