EADS envisage une cotation outre-Manche

Le nouveau coprésident d'EADS, Louis Gallois, a indiqué lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion du salon aérien de Farnborough, près de Londres, que la direction "envisage la possibilité de lancer EADS sur le London Stock Exchange" (LSE), la Bourse de Londres. Le groupe est déjà coté à Paris, Francfort et Madrid. Le nouveau copilote d'EADS a également affirmé qu'il soutiendrait la nomination d'un membre britannique au conseil d'administration du groupe, souhaitée par le Royaume-Uni si BAE Systems sort du capital d'Airbus. Le britannique BAE est à ce jour actionnaire à 20% d'Airbus, la principale filiale du groupe aéronautique.Louis Gallois a par ailleurs confirmé l'objectif de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans les activités défense du groupe dès 2007. EADS compte réaliser un chiffre d'affaires dans la défense de plus de 2 milliards d'euros en hausse de 40% pour l'exercice en cours, contre 1,47 milliard en 2005 et engranger des prises de commandes d'un montant de 2,1 milliards (1,036 milliard en 2005) de la part du ministère de la Défense.Concernant les relations avec Thales, une alliance capitalistique entre EADS et Thales n'est pas à l'ordre du jour, a déclaré Louis Gallois, tout en ajoutant que les pistes de coopération entre les deux groupes étaient nombreuses."Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble avec Thales. Je vais d'ailleurs déjeuner avec Denis Ranque, PDG de Thales, la semaine prochaine pour en parler. Quand je vois l'étendue du domaine dans lequel on pourrait coopérer, je me dis qu'il y a du boulot", a-t-il déclaré.Le projet de créer un "Airbus des satellites", regroupant autour de l'activité espace d'EADS plusieurs acteurs européens du secteur, dont Thales, était cher à l'ex-coprésident du groupe, Noël Forgeard. Mais il a échoué face au projet concurrent de Serge Tchuruk. Le patron d'Alcatel, en fusionnant avec l'américain Lucent, a convaincu Thales d'y apporter ses activités satellites en échange d'une participation au nouvel ensemble. Au début de cette année, le groupe européen a reçu une fin de non-recevoir lorsqu'il a proposé de participer à la consolidation dans le domaine spatial initié par Thales et Alcatel.Louis Gallois a également réaffirmé que le groupe souhaitait toujours prendre 100% du capital du missilier MBDA, détenu à 37,5% par EADS, 37,5% par BAE Systems et à 25% par Finmeccanica. "Un vrai contrôle d'EADS sur MBDA serait mieux pour MBDA. Mais ce n'est pas à nous de décider, c'est Finmeccanica et BAE Systems qui ont les cartes en main", a-t-il ajouté.
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