Les Français consomment toujours plus

Les Français ont la frénésie d'achat. C'est ce qu'affichent les chiffres de juin 2006 et du deuxième trimestre publiés vendredi matin par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Au mois de juin, les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont ainsi bondi de 1,7% en juin, par rapport au mois de mai. Elles avaient déjà progressé de 0,9% en mai (révisée en hausse de 0,3 point), en données corrigées des jours ouvrables et des variations saisonnières. C'est le troisième mois consécutif de hausse, alors qu'en avril la consommation avait progressé de 0,5% (révisé en baisse de 0,4 point).Au final, sur le deuxième trimestre 2006, la progression de la consommation des Français s'inscrit à 1,5% (par rapport au premier trimestre), contre une hausse de 1,2% au premier trimestre de la même année.Dans le détail, l'Insee note que les dépenses de consommation en biens durables affichent une progression de 2,7% au mois de juin (après +3,5% en mai). La consommation a été soutenue par les achats en automobiles, qui progressent de 2,2% sur le mois contre une baisse de 0,6% en mai. De même les dépenses en biens d'équipement du logement progressent de 3,2% après une hausse de 6,4% en mai.Sur le deuxième trimestre, la tendance est en forte hausse, ajoute l'Insee, avec une consommation des biens durables sur la période en hausse de 3,9% après une progression déjà forte de 3,2% au trimestre précédent.Il s'agit de "la progression mensuelle la plus vive depuis un an. Tous les postes de dépenses ont été dynamiques le mois dernier", explique Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi. "Le boom de l'équipement du logement continue (+3,2% sur 1 mois, +22,3% sur 1 an), notamment alimenté par l'effet coupe du monde déjà observé en mai : les ménages ont visiblement anticipé leurs achats d'écrans plats, écrans LCD...", ajoute l'économiste, qui estime par ailleurs que la consommation est soutenue par la baisse des prix des produits manufacturés, le très faible niveau du coût des prêts à la consommation. De plus, il souligne que la hausse des prix de l'immobilier a permis aux propriétaires de se "sentir un peu plus riches" et de pouvoir ainsi "dépenser une part plus importante de leur revenu".
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