Le titre du groupe d'édition anglo-néerlandais Reed Elsevier s'envole de près de 6% à 14,6 euros à la Bourse d'Amsterdam, après l'annonce de son projet de cession de sa division d'éducation Harcourt, la plus petite de l'entreprise. Essentiellement active aux Etats-Unis, cette division a généré un bénéfice de 1,3 milliard d'euros en 2006, contre 1,31 milliard un an auparavant. Le groupe prévoit de boucler cette cession au second semestre. "C'est une décision essentiellement stratégique", indique le directeur général Crispin Davis, tout en précisant que "le marché de l'éduction commence à s'adapter au numérique mais beaucoup moins vie que d'autres". Reed Elsevier souhaite se concentrer sur l'édition numérique, scientifique, médicale, juridique et professionnelle.

Le produit de la vente d'Harcourt, qui pourrait rapporter entre 1,6 et 2,4 milliards de livres (2,3 à 3,5 milliards d'euros), sera distribué aux actionnaires sous la forme d'un dividende exceptionnel. Des fonds d'investissement pourraient être candidats à la reprise, selon le directeur général de Reed Elsevier qui s'est refusé à indiquer si le groupe avait déjà été approché de façon informelle par des repreneurs potentiels.

D'après le groupe d'édition, cette opération devrait permettre à Reed Elsevier d'assurer une croissance d'au moins 10% de son bénéfice par action à taux de change constant. En 2006, le bénéfice par action ajusté a progressé de 7% à 33,6 pence, soit 1% à taux de change constant.