Immobilier ancien en Ile de France : ralentissement confirmé de la hausse des prix

En progrès de 8,7% en rythme annuel au premier trimestre 2007, les prix des appartements anciens en Île de France connaissent leur plus fort ralentissement depuis 2002.

Après cinq années de hausse à deux chiffres, la progression des prix des logements anciens au premier trimestre 2007 en Île de France poursuit son ralentissement entamé en 2006 en s'inscrivant sous la barre des 10%, à 8,7% en rythme annuel. Il est encore plus marqué dans la petite couronne avec une hausse annelle de 7,6% contre 10,6% au trimestre précédent.

La progression des prix à Paris, de 1,9% en rythme trimestriel, reste néanmoins plus élevée que dans la petite couronne (+1,2%) et la grande couronne (+1,3%) , surtout dans le cinquième arrondissement où les prix ont explosé de 11% contre 0,1% au premier trimestre 2006.

Ce ralentissement semble toutefois mesuré : la progression des prix de l'immobilier en Île de France demeure largement supérieur au taux d'inflation qui devrait atteindre 1,7% en 2007 selon les prévisions de l'INSEE. En effet la demande de logement reste bien supérieur à l'offre.

Selon une étude réalisée en Juin par l'Observatoire des propriétaires-L'ADRESSE en collaboration avec TNS Sofres, outre les demandeurs à la recherche d'une première acquisition, 25% des propriétaires ont déclaré avoir l'intention d'acheter un bien immobilier d'ici 2012 tandis que seuls 17% d'entre eux souhaitent vendre un bien immobilier.

De nombreux obstacles à la vente existent : selon la même enquête, près de trois quarts des propriétaires évoquent l'attachement à leur bien comme premier frein à la vente. Quant au niveau trop élevé des prix, ce critère a été évoqué par 61% des propriétaires du fait du risque de déclassement.

La perspective d'un retournement de conjoncture semblable à celui du début des années 1980 apparaît bien peu probable. Si la construction de logements neufs en Île de France progresse sensiblement, la part du neuf dans les ventes de logements reste marginal puisque le secteur de l'ancien accapare 90% du marché.

Le ralentissement des prix devrait donc se poursuivre sans entraîner de révolution majeure d'autant plus que les effets des récentes réformes fiscales en matière de déductibilité des intérêts d'emprunt immobiliers ne sont pas encore véritablement connus.

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