Malgré les réticences de la classe politique italienne, Abertis ne désespère pas de mettre un jour la main sur Autostrade. Par la voix de son directeur exécutif Josep Martinez Vila, le groupe espagnol spécialisé dans les infrastructures a déclaré ce jeudi vouloir relancer son projet de fusion avec le concessionnaire autoroutier italien Autostrade.

"Les actionnaires souhaitent fortement que l'on continue à travailler sur ce projet", a-t-il expliqué à des journalistes, déterminé à relancer les discussions cette année. Les deux groupes avaient convenu l'an dernier de fusionner mais l'opération a été remise en cause sur plusieurs points par le gouvernement italien et le projet gelé au mois de décembre.

Parallèlement, Abertis a annoncé la cession à la Caisse des dépôts de 5% du capital de HIT, la holding de contrôle de la Sanef (Société des Autoroutes du Nord et l'Est de la France). Le montant de la transaction atteint 103 millions d'euros.

"La Caisse des Dépôts élève ainsi sa participation dans HIT à 15% (...) Abertis conservera la majorité du capital de HIT avec 52,5%", explique le groupe dans un communiqué. Cet ajustement s'est fait "avec l'accord des autres actionnaires", précise Abertis, parmi lesquels Prédica, Axa et la société Foncière Financière et de Participations (FFP). Ce consortium emmené par Abertis avait conclu en février 2006 le rachat de la Sanef. La structure de l'actionariat se met ainsi en adéquation avec ce qui avait été annoncé lors de l'offre d'achat.