Pas-de-Calais : Marine Le Pen renforce les positions de l'extrême droite

Le Front national a atteint les 24,4 % des suffrages dans la quatorzième circonscription calaisienne où la candidate frontiste a mené une campagne très efficace.

Au soir du premier tour des législatives de 2002, Steeve Briois, le candidat du Front national, avait atteint 20,1%, se plaçant juste derrière le vieux loup socialiste Albert Facon (26,2%). Au 2e tour, l'affrontement PS/FN s'était soldé par un score de 67,9% pour le PS et 32,1% pour le Front National. Cinq ans plus tard, la présence du Front national s'est renforcée avec l'arrivée de Marine Le Pen, qui a fort habilement choisi Steeve Briois comme suppléant.

Ce dernier, bien implanté localement, a permis au FN de mener une campagne efficace depuis plus d'un mois dans les douze communes de la circonscription. Résultat, Marine Le Pen affiche dès le premier tour 24,4% (+ 4 points). Le PS avec 28,2% semble résister, mais Albert Facon, le député sortant et maire de Courrières, est en position difficile. Il aura besoin des voix de son voisin, Jean Urbaniak, le maire de Noyelle Godault, et candidat du MoDem, qui a recueilli 13,2% de voix. Mais la vieille et tenace mésentente entre les deux hommes ne va pas faciliter les négociations.

L'affrontement PS-FN dans cette circonscription s'inscrit dans un double contexte: la fermeture de l'usine Metaleurop de Noyelle Godault, et l'ambition du FN de se lancer, en 2008, à la conquête de la mairie d'Henin Beaumont, une ville où Jean Marie Le Pen avait atteint 18,6% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle.

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