RBS, Fortis et Santander convoitent ABN Amro

L'offre amicale de Barclays sur ABN Amro se trouve menacé par une approche des trois banques Royal Bank of Scotland, Fortis et Santander.

Le britannique Royal Bank of Scotland, le belgo-néerlandais Fortis et l'espagnol Santander ont envoyé une lettre commune d'approche à ABN Amro en vue d'entamer des discussions exploratoires de rachat du néerlandais.
"Le conseil de direction et le conseil de surveillance d'ABN Amro vont étudier avec attention cette lettre (...)", a précisé vendredi ABN Amro dans un communiqué.

La source proche du dossier a déclaré que les trois banques pourraient faire une offre en actions des trois établissements ou de deux d'entre eux avec du cash, en fonction de la vitesse à laquelle ABN entrera en discussions avec eux.

ABN Amro est engagé depuis le mois dernier dans des négociations avec le britannique Barclays en vue d'un rapprochement qui constituerait la plus importante fusion jamais réalisée dans le secteur bancaire et donnerait naissance à la cinquième banque du monde. Mais la période d'exclusivité se termine la semaine prochaine.

"Les banques (Royal Bank of Scotland, Fortis et Santander) espèrent faire avancer leurs discussions avec les conseils de direction et d'administration d'ABN Amro, sans certitude que cela débouche sur une transaction (...)", ont déclaré vendredi les trois établissements dans un communiqué, ajoutant avoir demandé le même accès aux comptes du néerlandais, via une procédure de due diligence, que celui accordé à Barclays.

Une offre à trois sur ABN, dont la capitalisation boursière avoisine les 64 milliards d'euros, devrait conduire à un démantèlement du réseau mondial de banque de détail, auquel l'autorité néerlandaise de marché a déclaré cette semaine qu'elle ne s'opposerait pas. Barclays a actuellement le soutien du conseil de surveillance d'ABN, un élément essentiel dans une Europe peu coutumière d'OPA hostiles dans la banque.

Des analystes estiment que les trois banques pourraient dégager des économies supérieures en cas de rachat et donc proposer un prix plus élevé, jusqu'à 40 euros par action ABN, contre 34 euros attendus de la part de Barclays, alors que le titre du néerlandais a clôturé vendredi à 33,65.

Santander, la première banque espagnole, recherche des opportunités d'acquisitions et s'efforce de déterminer quelles activités ou quels pays lui conviendraient le mieux, a déclaré vendredi son directeur général, Alfredo Saenz.
En cas de rachat d'ABN, Santander pourrait reprendre les activités de banque de détail du nérlandais en Amérique du Sud et RBS notamment la filiale américaine LaSalle, selon de récents articles de presse

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