La baisse s'accélère pour les ventes de disques en France

L'industrie du disque continue de faire grise mine en France. Le secteur connaît même une accélération de son déclin sur les neuf premiers mois de l'année comparée à la même période de l'année passée. En repli de 9% sur neuf mois 2006, le marché de gros des ventes de musique, tous supports confondus, recule cette fois-ci de 20%. Les producteurs interpellent les pouvoirs pouvoirs publics pour enrayer cette chute.

Le ciel est bien sombre pour les producteurs de disques en France. Il faut dire que les chiffres du marché publiés par le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) ne poussent pas à l'enthousiasme. Selon lui, sur les neuf premiers mois 2007, le marché de gros de la musique (ventes physiques et numériques) n'est plus que de 443,9 millions d'euros contre 558,4 un an plus tôt, soit une baisse de 20%. Pour enfoncer le clou, le syndicat indique que la chute se creuse à 51% depuis 2002, année qui marquait le début de la crise du disque.

Les supports traditionnels comme les CD et les DVD (supports physiques) qui constituent 92% du marché total, enregistrent 22% de baisse à 409,3 millions d'euros. Les singles connaissent la plus forte baisse (-61%). Assez logiquement, les ventes numériques marquent une progression de 8% sur un an. Mais leur poids reste faible car elles ne génèrent que 34,6 millions d'euros de chiffre d'affaires. Les téléchargements sur Internet et sur téléphones mobiles affichent leur dynamisme avec 35% de hausse tandis que que les sonneries téléphoniques baissent.

Cette crise, que le Snep qualifie de grave, continue de pointer du doigt le téléchargement illégal. Le syndicat reproche aux pouvoirs publics d'en rester aux paroles plutôt qu'en actes. Hervé Rony, son directeur général également PDG de la Fnac, insiste: "Depuis l'arrivée du président de la République, on entend de bons discours, courageux, mais il n'y a pas une disposition de quelque nature que ce soit qui ait été prise pour conforter la filière". Parmi les actes réclamés par le Snep figure le souhait de voir déplafonné le crédit d'impôts adopté l'an passé pour le marché de la musique, limité à 500.000 euros par an et par entreprise; mais aussi la mise en place d'une autorité publique chargée de la régulation des contenus sur Internet permettant de lutter davantage contre le téléchargement illicite.

La mission confiée à Denis Olivennes pour lutter contre le piratage sur Internet a déjà ouvert des pistes (accroître l'efficacité des sanctions,...) et ses conclusions sont attendues non sans une certaine fébrilité.

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