La branche de médicaments génériques de Merck est bien à vendre. Le groupe pharmaceutique a confirmé vendredi matin une information du quotidien économique allemand Handelsblatt. Il a précisé ne pas avoir encore ouvert de discussions avec des repreneurs potentiels.

Selon des rumeurs de marché, l'israélien Teva, le suisse Novartis et le français Sanofi-Aventis seraient sur les rangs. Le nom de l'islandais Actavis est également cité. Le prix de la transaction est évalué à 4 milliards d'euros.

La branche de médicaments génériques de Merck lui assure un tiers de ses ventes, soit 1,8 milliard d'euros. Mais le secteur est de plus en plus concurrentiel et de moins en moins rentable. De plus, après plusieurs opérations de rapprochement, le groupe s'est vu rétrograder à la quatrième place du marché mondial, derrière Teva, Novartis et Watson Pharmaceuticals.

Cette cession correspond donc à la stratégie de recentrage de l'activité de Merck. En fin d'année dernière, le groupe pharmaceutique le plus ancien au monde, toujours contrôlé à 73% par la famille Merck, a annoncé l'acquisition du suisse Serono pour 13,5 milliards de dollars (10 milliards d'euros) en vue de se renforcer dans les biotechnologies, activité aux meilleures marges.

Cette opération sera en partie financée par le lancement au cours du premier trimestre d'un augmentation de capital de 2 à 2,5 milliards d'euros. L'action a réagi à la baisse à cette information. Ce vendredi midi, elle cédait près de 1% à la Bourse de Francfort, à 85 euros. Elle avait bondi de 5,56% la veille lors de la révélation du projet de vente des génériques dans la Handelsblatt.