François Fillon veut rassurer les Français sur la franchise médicale

Le Premier ministre est revenu aujourd'hui sur BFM TV-RMC Info sur les projets de réforme défendus la veille dans son discours de politique générale. Il a notamment indiqué que les franchises de soins ne seraient pas très élevées.

François Fillon est revenu ce matin sur BFM TV-RMC Info sur la polémique autour de la mise en place d'une franchise médicale visant à "lutter contre la dérive des comptes de la Sécurité Sociale". Il s'est voulu rassurant en expliquant que les sommes à la charge du patient "ne seront pas très élevées", évoquant une participation indicative de l'ordre de "50 centimes par boîte de médicaments".

"Pour l'instant, on est plutôt sur des franchises par type d'acte et on est en train d'étudier comment mettre en place des conditions de revenus permettant d'avoir un plafond et un plancher", a-t-il précisé. Avant d'ajouter: "ce qu'il faut que les Français comprennent, c'est qu'il n'y aura pas d'amélioration de la qualité des soins s'il n'y a pas un effort de financement de la part de chacun d'entre nous".

Pour lutter contre la dérive des comptes de la Sécurité sociale, François Fillon avait évoqué la veille, dans son discours de politique générale, la piste d'une "franchise fractionnée avec un plafond annuel par personne" comme "une solution possible pour 2008". Elle pourrait être assortie d'un "bouclier sanitaire" qui permettrait de "plafonner ce que paie chacun pour sa santé en fonction de son revenu", une idée proposée par Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.

François Fillon est également revenu sur BFM TV-RMC Info sur le projet de TVA sociale qui permettrait selon lui de "baisser le coût du travail" et d'atteindre plus aisément le plein emploi à la fin du quinquennat.

Commentant l'actualité économique, le chef du gouvernement s'est également exprimé sur le rachat de la branche biscuits de Danone par l'entreprise américaine Kraft. Selon lui, l'Etat français n'a pas "de raison de s'opposer" à cette transaction tant que celle-ci ne constitue pas "de menace sur l'emploi". Les salariés de Danone avaient obtenu hier l'engagement qu'"aucune usine ne serait fermée d'ici trois ans".

Dans un autre registre, le Premier ministre est revenu sur le brûlant sujet du financement de la presse en France en exprimant sa compréhension envers les salariés des Echos. "C'est normal que des journalistes s'inquiètent pour leur indépendance et qu'ils demandent des garanties", a-t-il souligné. Selon lui, le problème de la presse française est celui de son "financement" car elle "manque de lecteurs". Le chef du gouvernement s'est néanmoins félicité que "la presse française soit l'une des plus indépendantes dans le monde".

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